Malgré sa petite taille — à peine un mètre — Chang dégage une présence singulière, comme s’il occupait plus d’espace qu’il n’en avait physiquement. Son corps est fin, nerveux, affûté comme un instrument de musique bien accordé. Il n’a ni graisse ni excès, uniquement des lignes nettes : des muscles discrets mais fermes, acquis à force de voyages, de nuits froides sur des ponts de navires, et de longues sessions de pratique du pipa.
Sa peau est d’un blanc lunaire, à la limite du translucide, parcourue de veines très fines à peine visibles sous certaines lumières. Il la protège du soleil avec des vêtements amples et une cape doublée, car il le supporte mal. Ses mains sont longues pour sa race, presque trop fines — des doigts agiles, parfaits pour les cordes, mais aussi marqués par des ongles crochus durcis par la magie et les influences vampiriques. Ses bras sont couverts de tatouages discrets faits d’encre bleutée : fragments de partitions, anciens vers tian, symboles protecteurs.
Il porte toujours une broche en forme de rapière sur sa poitrine gauche, brillante, symbole de son engagement à rester maître de lui-même malgré la faim.
Il a des canines élancés, des doigts crochus.
Il porte une broche en forme de rapière argentée sur le torse.
Chang a pris un bateau pour fuir le Tian après que son village ait été massacré par des bandits. Sans le sou, il a du fuir dans un bateau vers l'inconnu. Il s'est nourri de rats durant tout ce temps.
Maintenant arrivé à Absalom un peu par hasard, il cherche à devenir riche pour pouvoir ouvrir une laverie plus tard.
Chang est né dans la Cité-forteresse de Tianjing, au cœur de Lingshen, nation disciplinée et militariste de Tian Xia. Il a été conçu dans le secret : sa mère, une courtisane-poétesse de la cour, a eu un enfant avec un vampire errant venu de Kaoling. Dès sa naissance, ses traits l’ont trahi — peau trop pâle, regard hypnotique, canines pointues, sensibilité étrange aux vibrations du monde.
Malgré cela, sa mère l’a protégé en silence. Elle lui a transmis son art : l’usage du poème comme lame, la musique comme rituel. Elle l’a initié au Poème de Minuit, une tradition bardique interdite, car jugée capable d’influencer les âmes — même celles des soldats de la Légion Écarlate.