- Le personnage se tient droit et confiant, une main posée sur la hanche, l’autre pendante naturellement.
- Sa posture dégage une assurance tranquille, comme celle d’un jeune homme instruit et sûr de ses capacités.
- Il semble parfaitement à l’aise dans ce décor urbain animé, presque comme s’il en était une figure familière.
- Ses mouvements sont marqués par une agilité remarquable, souples et précis, comme s’il pouvait se faufiler aisément dans une foule ou réagir avec vivacité au moindre imprévu.
- Bien qu’il ne soit pas particulièrement musclé, son corps garde une allure athlétique et harmonieuse, entretenue par son aisance physique.
- Son charme naturel et son magnétisme attirent facilement les regards. Ce n’est pas seulement son apparence séduisante qui retient l’attention, mais aussi la confiance tranquille et la chaleur qu’il dégage en toute situation.
- Cheveux : Sa chevelure rousse, dense et bouclée, retombe avec naturel autour de son visage, captant la lumière dorée du soleil. La vivacité de cette couleur flamboyante lui donne une présence chaleureuse et dynamique.
- Visage : Ses traits sont fins mais affirmés, lui conférant une allure à la fois élégante et assurée. Il porte des lunettes rondes qui accentuent son air réfléchi et cultivé.
- Yeux : Son regard vif et confiant est souligné par les verres de ses lunettes, donnant l’impression qu’il observe toujours attentivement son environnement.
- Expression : Un sourire en coin, subtil, trahit une certaine malice et une assurance naturelle, comme quelqu’un qui connaît bien ses atouts.
- Veste : Il porte une longue veste vert émeraude, ample, qui tombe élégamment jusqu’aux genoux. Elle est ouverte, laissant apparaître le reste de sa tenue.
- Chemise : Sous la veste, une chemise blanche légèrement entrouverte au col, dégageant une allure décontractée mais soignée.
- Gilet : Par-dessus la chemise, un gilet ocre/marron ajusté, renforçant un côté bourgeois-aventurier.
- Ceinture et accessoires : Une large ceinture de cuir, portée en travers de la taille, suggère qu’il est habitué à voyager ou à se déplacer avec ses effets personnels.
- Pantalon et bottes : Il porte un pantalon sombre, pratique, légèrement bouffant, rentré dans des bottes solides de cuir marron. Un choix à la fois confortable et élégant pour arpenter les rues pavées.
C’est un jeune homme au tempérament vif et audacieux. Agile de corps comme d’esprit, il sait se sortir des situations les plus complexes grâce à son esprit rusé et à son bagout.
- Confiant : Il connaît parfaitement ses atouts et n’hésite jamais à les mettre en avant, que ce soit par un sourire charmeur, une remarque habile ou une pirouette acrobatique.
- Filou charmeur : Véritable Don Juan, il aime séduire, flirter et jouer de son charisme. Mais derrière cette façade un peu insolente, il n’y a jamais de méchanceté : c’est avant tout un joueur qui se plaît à vivre la vie intensément.
- Rusé et cultivé : Il a le don de toujours trouver les bons mots et de s’adapter à n’importe quelle situation. Ses connaissances éparpillées dans de nombreux domaines lui permettent souvent d’avoir "la petite info" qui fait la différence.
- Loyal : Sous ses airs de filou, il cache une loyauté profonde. Pour lui, la confiance est immédiate, entière et sans détour : celui qui gagne son amitié gagne un allié sincère et indéfectible.
- Sociable et chaleureux : C’est quelqu’un qui recherche le contact, qui s’entoure volontiers et déteste la solitude.
En somme, il est un aventurier charmeur, sûr de lui et agile, qui joue volontiers des mots et des sourires, mais dont la loyauté et le besoin d’attachement en font un compagnon précieux.
Depuis son enfance, il vit avec un vide : la perte de sa famille l’a marqué profondément. Ce manque est devenu le moteur de son existence. Plus que la gloire, la richesse ou le pouvoir, ce qu’il désire par-dessus tout, c’est retrouver un foyer.
- Il veut se créer une nouvelle famille, faite d’amis proches, de compagnons d’aventure et peut-être même d’un véritable amour.
- Ce désir le pousse à s’ouvrir aux autres avec une confiance immédiate, parfois naïve, mais toujours sincère.
- Son rêve le plus cher est de trouver enfin des personnes sur qui compter et se reposer, des gens qui ne l’abandonneront pas, avec qui il pourra rire, partager et construire une vie plus grande que lui-même.
Édouard est né à Nex, cette terre de magie ancienne et de merveilles aussi belles que dangereuses.
Sa venue au monde fut marquée par la tragédie : sa mère, Eden, une femme douce mais de constitution fragile, perdit la vie en lui donnant la sienne. Son père, Galan, tomba à genoux dans la petite église où l’accouchement eut lieu, les larmes aux yeux et l’enfant dans les bras. Il le nomma Édouard, “le cadeau d’Eden”, disait-il toujours, avec un sourire tremblant.
Galan était un ancien pirate repenti, reconverti dans la maçonnerie. Un homme fort, simple, et profondément bon. Il avait tout laissé derrière lui pour vivre une vie paisible aux côtés de sa bien-aimée. La mort d’Eden l’avait brisé, mais il décida de vivre pour son fils, de lui offrir une enfance heureuse, pleine d’amour et d’histoires.
Et quelle enfance !
Édouard grandit dans un foyer lumineux, bercé par les rires, les contes et les jeux. Son père lui parlait souvent de l’Empire Shory, ces légendaires peuples capables de faire voler des cités entières dans les cieux. Selon Galan, leurs ancêtres en étaient issus, porteurs d’un peu de ce sang d’aventurier et de rêveur. Édouard, les yeux pleins d’étoiles, se jurait un jour d’en voir une, là-haut, flottant dans les nuages.
Il était vif, intrépide, un peu casse-cou. Toujours à courir, grimper, sauter. Galan disait souvent :
“T’as pas hérité de mes bras, p’tit, mais t’as mes jambes et ma tête de mule.”
Mais la joie ne dure jamais éternellement.
Vers ses dix ans, la santé de Galan déclina rapidement. Une maladie insidieuse, incurable. Malgré les soins, malgré les prières, son père s’affaiblissait de jour en jour. Dans la maison, Édouard entendait souvent Torc, un immense orc à la peau grise, hurler depuis la chambre :
“Tu vas pas m’faire ça, vieux frère ! Il a besoin d’toi, bordel !”
Mais Galan savait que son heure approchait. Il prit la main de Torc et lui fit promettre de veiller sur Édouard. Quand il s’éteignit, Torc tint parole.
Torc était un ancien membre de l’équipage de Galan, un orc pacifique qui avait quitté sa tribu guerrière pour devenir cuisinier à bord d’un navire pirate, La Marée Cruelle. Le capitaine, Jack le Manchot, était un vieil ami de Galan : un filou légendaire à la langue aussi affûtée que sa lame.
Sous leur aile, Édouard grandit parmi les vagues, le sel et les chants de marin.
Il apprit à grimper dans les cordages, à manier une dague, à parler avec malice et à rire même face au danger. Jack lui apprit l’art de charmer, Torc celui de vivre en paix avec soi-même, et l’équipage entier devint sa famille :
- Karl, la vieille tortue bavarde, qui racontait des histoires qu’il oubliait avant de finir.
- Fred, le médium un peu fou, qui parlait “aux esprits de la mer”, ou à son verre, selon les jours.
- Herckon, le colosse silencieux, qu’on priait de ne jamais voir se lever de sa chaise.
Et puis bien sûr Torc, le cuisinier géant au cœur tendre, qui grondait plus qu’il ne frappait, sauf quand on insultait son art culinaire.
C’était une famille chaotique, tendre, imparfaite… mais c’était sa famille.
À ses seize ans, La Marée Cruelle accosta à Absalom. Torc annonça qu’il souhaitait enfin “poser ses marmites”.
Jack et lui s’enlacèrent longuement sur le quai, jurant de se revoir autour d’un bon repas et d’un tonneau. L’équipage fit ses adieux à Édouard, le cœur serré.
“T’as les yeux d’ton père, p’tit. Et la même foutue manie d’faire ce qu’tu veux.”
Torc ouvrit une taverne sur les quais d’Absalom, un lieu bruyant et vivant, où les aventuriers, marins et rêveurs se mêlaient autour d’une assiette fumante. Édouard grandit dans cette ambiance bouillonnante, entre les clients turbulents, les bagarres de taverne et les rires sans fin.
Mais au fond de lui, un vide demeurait.
Malgré les sourires, malgré la chaleur de la taverne, il sentait qu’il lui manquait quelque chose.
Un soir, un groupe d’aventuriers entra dans la taverne.
Ils chantaient, riaient, leurs yeux brillaient d’une complicité rare. C’était une famille, pas de sang mais de cœur, forgée dans les combats, les voyages et les rêves partagés.
Édouard les observa longuement.
Et là, il comprit.
Ce qu’il voulait, ce n’était pas l’or, ni la gloire… mais appartenir à quelque chose de plus grand que lui.
Le lendemain, sans prévenir Torc, il se présenta à la guilde dont il avait entendu parler : Ravel.
C’est là que commence son histoire, celle d’un jeune homme rusé, charmeur et loyal, en quête d’une chose bien plus précieuse que tous les trésors du monde : une famille.