Ellana

Apparence

Description physique générale

Jeune femme d'apparence humaine, revêtue de vêtements simples et usagers (chausses en toile grossière, sandales usées, chemise de lin écru lacée sur le devant dont les trous sont cachés par une sorte de gilet de cuir souple qui ne lui recouvre même pas toute la poitrine). Des sortes de brassards sur ces avant-bras en toiles grossière termine son accoutrement.

Corps et visage

Cheveux noirs corbeau portés regroupé derrière la tête, une grosse mèche tombant sur la droite de son visage, le visage fin, les traits finement dessinés, les oreilles normales, lèvres pulpeuses, petit nez mutin. Environ 1,61 m de haut pour une quarantaine de kilos, elle fait menu et un peu maigrichonne. Sa couleur de peau est gris pâle clair, ses yeux sont bridés, aux grandes pupilles dorées comme des soleils surmontés de sourcils épais à la forme bizarre.

Signes distinctifs

Ses Yeux avec de grandes pupilles réfléchissantes dans la pénombre (Perturbants).

Démarche fluide, évanescente.

Une marque sur la pommette droite en croissant de lune, résiduel d'une brulure très ancienne, dissimulé derrière sa frange.

Deux cicatrices, l'une barrant son nez, l'autre sur sa mâchoire gauche, résiduel d'anciens coups reçus.

Tenue et accessoires

A sa taille, une sorte de ceinturon hors d'âge permet d'accrocher une vielle rapière et un carquois de carreaux. Une dague dépasse de sa protection d’avant-bras gauche. Une modeste arbalète est suspendue sur son dos. Un baluchon porté dans une gibecière doit, semble-t-il, contenir ses maigres possessions.

Personnalité

Caractère

Tant que l'on ne me cherche pas et que l'on ne va pas essayer de me faire faire des choses que je refuse de faire, je m’entends bien avec tout le monde. Mais si cela va trop loin, tant pis pour l'audacieux ! Pas touches ou je te crève ! Mais la plupart du temps j'aime bien rendre les gens joyeux, c'est fou comme un sourire ou une petite attention glissée de ci, de là, peut faciliter les choses.

Dans ce monde, il n’y a que 3 catégories de gens, les loups, les moutons et les autres. Ceux qui abusent, ceux qui subissent, ceux qui survivent. Si vous ne savez pas vous accommoder de ce que la vie vous réserve, alors battez-vous pour votre survie, sinon, la mort viendra, plus ou moins vite !

Je ne suis ni un loup, ni un mouton !

Motivation

Aventurier ? Je ne sais pas ce que cela veut dire ! Encore une espèce de passe-temps pour des gens qui n'ont pas de problèmes dans la vie !

Moi ce que je veux, c'est un travail, en sécurité, un lieu où dormir et manger à ma faim.

Si pour cela il faut partir en promenade/mission avec ces gens, pas de problème.

Je fais presque tout ce que l'on me demande en échange d'une honnête rémunération. Pour le reste, je ne pose pas de question, j'en attend autant de vous autres !

Et si je me plais, ..., et bien, je resterais peut-être.

Histoire

Origine

Ceci n'est que l'histoire banale de ce que l'amour ou la violence peut engendrer. Une jolie jeune fille, peut-être trop jeune (tout est relatif !) pour partir loin des sentiers battus de l'environnement familial. Une heureuse rencontre, un coup de foudre ou une malheureuse rencontre et la douleur dans sa chair ! Quel que soit les prémices à l'origine de l'état de fait, la jeune fille devenue femme maintenant se retrouve avec un poids imprévu dans le creux de son ventre. La suite n'est pas plus reluisante, soit la perte de l'âme aimé, soit l'abandon une fois son affaire faite, elle se retrouve seule devant les changements qui affecte son corps et son mental. Hors de question de retourner dans sa famille d'origine, son peuple ne brille pas trop par sa bonté d’âme, ils ne l'accepteraient pas, elle est souillée ! Elle a fait un choix, elle doit assumer ces conséquences ! La fuite de son monde pour le monde matériel, c’est possible, mais elle est redevable et cette dette, il faudra un jour la solder, elle le sait, mais quel autre choix a-t-elle dans son état ? Elle passe donc par les réseaux Fetchling officieux pour migrer clandestinement. Désillusion, le monde matériel n’est pas plus tendre semble-t-il. Plusieurs mois de déchéance, à vouloir subvenir à ses besoins et à ceux de ce petit être innocent à venir. Puis l'enfantement, dans la douleur, dans les ténèbres, cachés pour que l'on ne la lui prenne pas contre sa volonté. La découverte, la tendresse de l'amour d'une mère pour son enfant malgré les circonstances. Puis l'horreur du quotidien, lugubre, souillant, destructeur, mais chaque soir il y a une bouffée de bonheur fugace au contact du petit être qui grandit dans ces conditions difficiles. Lui donner un nom, ce sera Ellanna, conseil d'une des rares amies que sa mère a encore. Dans ce lieu de souillure sordide, elle enchaine les passes pour mettre de côté un peu d'argent pour l'avenir de sa fille et pour la dette. Elle sait qu’ils ne la laisseront pas tranquille tant qu’elle ne se sera pas acquittée de celle-ci. Elle ne veut pas avoir à travailler pour ces malandrins et surtout, ne souhaite en aucune façon, que sa fille ait vent de toutes ces choses. (A oui, ce genre de dette engage ses descendants si par hasard elle ne peut être remboursée du vivant du souscripteur !)

Etant la seule de sa race dans cet établissement, elle est très demandée, les pervers ne manqueront jamais quelque soit le monde où vous vivez ! Puis vient la maladie, au contact de tous ces gens, l'affaiblissement, la dégénérescence puis la délivrance finale, seule dans une ruelle obscure, abandonnée. Heureusement, elle a tenu le temps que sa fille puisse fuir cet endroit où elle aurait dû prendre la suite de sa mère. Elle part le sourire aux lèvres en pensant à cette idée !

Ellana, élevée dans une maison close, sait que la vie ne fait pas de cadeaux. Ses « tantes » lui ont bien transmise le message. Et elle a pu observer comment fonctionne le monde, prisme déformé à travers les yeux d'une gamine étrangère de moins de 10 printemps. Elle travaille dur pour mériter que l'on tolère sa présence sans la mettre encore à l'ouvrage car encore trop jeune. Petite souillon, petite serveuse, ..., tout est bon pour quelques piécettes.

Puis la fuite, sur la demande de sa mère, mourante, sachant que son heure est bientôt venue. Adieux courts et sans larmes, elles le savaient toutes deux que ce moment arriverait un jour.

La suite est une fuite en avant, le plus loin possible, toujours méfiante, toujours sur la défensive. Seules les ténèbres sont pour elle une sorte de réconfort où personne ne vient la chercher, peut-être un rappel instinctif de son monde d’origine qu’elle ne connait pas encore ! Puis, quand ses maigres économies eurent fondues, elle dû se résoudre à trouver des petits boulots pour survivre.

Quelques services ici ou là, quelques piécettes et la voilà repartit, encore et encore. Elle s'adapte, c'est sa raison de vivre, son leitmotiv. Des rencontres, toujours sans lendemain. Les années passent, elle grandit, s'affirme, se découvre des capacités pour la danse, et les relations avec les autres. Elle trouve un certain épanouissement dans les bars et auberges à servir, à pousser à consommer et surtout à faire quelques animations de danses, toujours pour quelques piécettes. Mais là aussi, il faut savoir se défendre, et la petite Ellana a du caractère et sait comment impressionner les gros lourds qui l’importunent souvent.

Elle a même rencontré, un jour, un charmant jeune homme qui portait élégamment le cache-œil. Ils sympathisèrent même s'il voulait certainement plus ! Elle lui fit lui apprendre le maniement des armes, en échange d'une promesse. Le destin en décida autrement, il fut décapité en place publique après avoir subi la roue devant Ellanna qui ne versa aucune larme. Son seul souvenir du bellâtre, cette rapière usagée mais suffisamment pointue et tranchante pour faire son office, et dont elle sait maintenant se servir avec maestria.

Mais elle doit l’oublier, alors elle repartit vers une autre ville, nommée Port-Enigme, où, pensait elle, elle pourrait peut-être franchir une nouvelle étape dans sa morne vie.

Apercevant cette affiche placardée sur un mur, elle se dit "Pourquoi pas !". Ils devront bien avoir besoin d'une servante pour vider leurs latrines ou passer la serpillère dans leur grande demeure. Et elle entra dans ce lieu appelé "le Refuge", mais elle ne croie pas trop que cela en soit un.