Une grande, voire très grand créature humanoïde à la peau basanée, et aux longs cheveux sombres. Elle arbore une tenue simple, mélange d'armure et de tissu, typique du Tian Xia, agrémentée de quelques parures rituelles. La femme colossale ne porte pas d'armes visibles, et une simple besace pend à son côté. Elle porte en plus de tout cela quelques bijoux simples.
Le seul signe qui la distinguera d'une simple demi-elfe de grande taille, est la corne qui pousse sur le côté gauche de son front.
Une corne sur le côté gauche de son visage.
Des oreilles légèrement pointues.
Malgré son apparence imposante et pataude, la grande Yaksha est d'une douceur infinie. Ayant fait vœu de protéger les gens depuis la perte de son ancien maître, elle compte bien mettre toutes ses capacités au service de la Guilde.
Elle apprécie la nourriture épicée, et n'est pas dérangée par le bruit. En revanche, elle n'aime pas spécialement les sucreries. Elle est admirative des beaux travaux d'artisan, particulièrement les armes.
Ses activités favorites sont la méditation, l'entrainement, et aider les autres. Excessivement patiente, la grande dame ne s'énerve que lorsque ceux qu'elle a fait voeu de protéger son en danger. Peu expressive et démonstrative de ses sentiments, Hijitsu reste une personne douce et compréhensive, prête à tendre l'oreille vers ceux qui en ont besoin.
La seule chose qui la motive dans la vie est d'avoir une utilité auprès des autres, que ce soit pour entretenir la flamme d'une forge, porter des objets lourds ou simplement protéger ceux qui en ont besoin.
Au Tian Xia, la vie peut parfois être dangereuse. Pas parce que des Yai décident de prendre votre village d'assaut, ou des esprits s'amusent à jouer des farces. Non, parfois ,il suffit d'une calamité. Un tremblement de terre, par exemple.
Un forgeron du nom d'Ichiro Getsu-Kô vivait paisiblement dans une masure seule, réputé pour les fines lames qu'il produisait. Malgré son immense talent, l'homme n'était pas quelqu'un de bien. Malgré le feu qui brûlait dans sa forge, son coeur était froid et dur. Ladite forge tournait jour et nuit, et les apprentis se bousculaient à sa porte pour découvrir ses secrets. Mais le forgeron, bourru et aigri par son succès, préférait sa solitude, le martèlement du marteau et le feu de la forge, à la compagnie d êtres humains. Aussi n'avait-il que peu d'amis, et il ne se rendait au village voisin qu'en cas d'extrême besoin.
Il suffit qu'un tremblement de terre n'éclate pour que sa vie ne tombe en morceaux. Coincé sous l'éboulis de la sa propre demeure, le grincheux n'eut d'autre choix que de s'en remettre à des prières pour se sortir de ce mauvais pas. Il était tellement concentré sur ses prières et la douleur qui lui tordant la jambe qu'il ne vit pas la manifestation d'un gardien se matérialiser devant lui.
C'est alors qu'une créature massive aux traits humanoïdes souleva sans peine la poutre qui le retenait prisonnier, la jetant négligemment sur le côté et attrapant sans peine le blessé pour le porter aux secours les plus proches, marchant à grandes enjambées pour l amener voir un guérisseur.
C'est de cette façon que la yaksha nomme Hijitsu se manifesta devant lui. Elle veilla sur lui, et entreprit de déblayer les décombres de sa maison le temps de sa convalescence.
Lui qui avait vécu seul jusqu'à présent, il voyait en la yaksha une compagnie bienvenue. Créature qui était littéralement venue pour le sauver, il mis à contribution ses pouvoirs de feu et d'acier, en échange d'un endroit où rester. La force et le stoïcisme de la Yaksha en faisaient en montagne tranquille, un monument de paix pour apaiser le cœur aigri du vieil homme.
Bien qu'aigri, le vieil homme commerçait souvent avec des nains pour se procurer du matériel, aussi enseigna-t-il la langue à la Yaksha.
Le meilleur moment de l'année pour la stoïque Yaksha était le le solstice d'Été. Durant le Festival des Paniers Remplis, durant lesquels les deux se joignaient au choeur pour chanter les louanges de Phi Deva, le Choeur du Millier-d'Âmes. Pendant les chants rituels, l'esprit protecteur se sentait un peu plus vivant, plus en harmonie avec les humains.
Mais toutes les choses ont une fin, et l'homme finit par décéder. Dans ses dernières volontés, il pria celle qui l'avait soutenu pendant plus d'une cinquantaine d'années d'honorer sa mémoire pendant cent jours et cent nuits, puis de partir découvrir le monde et aider d autres âmes en difficulté. De réchauffer leur cœur comme elle l'avait fait pour lui. En un ultime honneur, il la baptisa de son nom de famille.
Pendant cent jours et cent nuits, la Yaksha resta immobile sur la tombe de son maître, ami et confident.
Et lorsque ce délai fut écoulé, elle rassembla ses maigres affaires et prit le premier bateau pour quitter le Tian Xia.
Une nouvelle vie l attendait, et c'est à Absalom qu'elle débuterait.