L'elfe se démarque de ses congénères habituels par une peau mât assez colorée qui pourrait se demander si elle n'a pas une lointaine parenté avec leurs cousins drows, ou bien est-ce à cause du climat plus chaud des contrés du Sud d'où elle provient ... Ce teint tranchant tout autant avec la chevelure argentée de la demoiselle, bien souvent attachés en une longue tresse pouvant tomber jusqu'à ses mollets. Et malgré ce détail qui pourrait être considéré comme une gêne pour les aventuriers, elle paraît toujours impeccable démontrant un soin certain qu'elle attribue à son apparence, se lavant bien plus souvent que la moyenne. Une certaine odeur de fleur se dégage d'elle, excepté après un rude périple dans la nature.
Les traits de son visage s'avèrent fins et raffinés démontrant une beauté certaine et une fraîcheur qu'on attribue aux femmes adultes, matures mais pas trop, l'elfe ayant même quelquefois des traits un peu enfantins lorsqu'elle prend un air boudeur. Son regard d'émeraude perce ceux qui viennent la fixer, et s'accordent bien avec ses expressions fières. Ses longues oreilles trahissent sa lignée et s'écartent sur les côtés, bien en longeur.
Le souci de Lyrre est, beaucoup de choses sont distinctifs comme le teint de sa peau ou la couleur de ses cheveux, tout ceci hérité de sa progénitrice. Cependant il existe un détail que peu peuvent se targuer de connaître, bien qu'ironiquement également hérité de sa mère ... une marque de malédiction située sur son bas-ventre, désignant la colère de Calistria sur sa lignée et la fardeau qui peut par moments l'accabler.
Lyrre possède une longue robe élégante couvrant une partie de son corps tout en dévoilant certains de ses charmes, d'une couleur plutôt beige, avec des collants harmonisés à cette teinte. Cependant lorsqu'elle part en mission, la roublarde se munit d'une armure de cuir adaptée à sa silhouette pour ne pas gêner ses mouvements, ainsi que de deux épées courtes à la ceinture. Quelquefois une petite targe accompagne le tableau, en plus de son sac usuel.
Malgré avoir vécu d'abord dans l'opulence puis la misère, Lyrre n'a gardé que le bon côté après que sa mère lui avait dit de ne pas perdre qui elle était ... Aussi reste-t-elle fière de soi-même et parfois hautaine selon les moments, elle connaît ses propres faiblesses sans pour autant s'imaginer être inférieure aux autres. Elle reste facile à taquiner, et encore plus à chauffer hélas pour elle, même si la halée semble avoir meilleur contrôle sur sa marque de malédiction ... Elle souhaite avoir le contrôle sur une situation ou une discussion, mais paradoxalement il reste cependant aisé de l'embobiner si l'on si prend mieux qu'elle.
Elle a tout perdu et aimerait renaître en tant qu'aventurière, forger sa propre renommée à la sueur de son front où à la courbe de ses charmes, afin de pouvoir se sustenter convenablement en ce monde.
Venant de loin et oubliée de tous, elle ne connaît presque personne ici ... À part quelques truands dans la ville où ceux avec qui elle a pu avoir une passe, rien de plus.
La mère de Lyrre, de son nom Raphaelle Nilfalen, était aussi la matriarche d'un clan d'elfes de la jungle du Mwangi qu'elle avait créé afin de posséder une certaine influence auprès des siens, mais aussi des autres peuplades. La matriarche avait grande renommée dans la contrée, reconnue comme étant la femme la plus désirable du continent par certains, et pour une raison particulière: elle avait passé une sorte de pacte avec Shax, le seigneur démon de l'Envie afin de devenir extrêmement attirante, et faire rêver le moindre mâle à la simple croisée de son regard. De par son influence et contrairement aux autres communautés elfes, le clan Nilfalen transpirait clairement la lubricité et dans son attitude aguicheuse et charnelle, la matriarche influençait les siennes sur ce chemin de débauche. Cependant sa déesse titulaire reconnue pour sa rancune, Calistria, prit la mouche vis-à-vis de ce pacte démoniaque. Aussi posa-t-elle une malédiction sur la matriarche et sa descendance où ; à chercher la débauche ainsi alors la débauche sera leur perte, à en perdre la tête.
Qui plus était, du fait d'avoir énervé leur divinité et que la rumeur de leur pacte démoniaque s'étendit, il y eut une véritable chasse aux sorcières pour éradiquer les Nilfalen, un massacre que seules la matriarche et sa fille ont réussi à réchapper. Recluses pour échapper à cette colère divine et ne pas céder aux pulsions primaires qui les prenaient à cause de cette malédiction, la précarité les frappa et de fil en aiguille, la matriarche finit par succomber en laissant sa fille seule. Lyrre fut également frappée par la malédiction de Calistria mais en priant la Savoureuse Piqûre pour faire pardonner les siens, sa marque commença à moins la faire "souffrir" et elle arrivait un tant soit peu de résister à ces pulsions sexuelles. Aussi essaye-t-elle de quitter cette vétuste cabane qui lui servait de repaire, pour se refaire une carrière et essayer de faire pardonner son clan à sa déesse.
Ce fut sur ce chemin à la fois de rédemption et de recherche d'une meilleure opulence qui l'amena dans les terres sauvages, un endroit où son ancienne mauvaise réputation ne la suivrait pas après qu'elle ait été passée pour morte par chez elle. De fil en aiguille elle atterrit à Port-Enigme où elle vit de vols et de danses dans la rue, quelquefois à se laisser emporter par la facilité des rapports charnels plus lucratifs lors des moments de détresse. Elle entendit parler de la guilde de Ravel et après mûres réflexions, elle décida de s'y inscrire en espérant pouvoir trouver un revenu plus stable, pas forcément aisé mais au moins plus prolifique que d'être la moitié du temps à la rue. Cependant au cas où l'infamie passée de son clan n'ait été connu par-delà le Mwangi, elle ne s'inscrivit qu'en tant que Lyrre, tout court...