Maralictor Hati

Apparence

Description physique générale

Une elfe à la carrure svelte et athlétique, au teint pâle, à la peau sale et aux mains rugueuses. Son visage dur n'affiche que peu d'émotion et ses traits abimés contrastent avec ceux des autres elfes plus délicats. Ses cheveux blancs mal coiffés et à peine entretenus ont l'air fragiles, une mèche noire contraste cette tempête de neige. Ses lèvres son sèches et le peu de maquillage présent semble renforcer son expression macabre. Les couleurs de ses yeux vairons, brun et bleu, rendent son portrait plus sinistre encore.

Corps et visage

Sans son armure et ses vêtements épais, le corps de Hati est plus maigre qu'elle ne le laisse paraître. Au toucher, son épiderme est rugueux, ferme et dur. On dirait presque de l'écorce sous la peau de l'elfe, faisant penser à une dryade, mais sans la grâce de celle-ci.

Signes distinctifs

Il lui manque un doigt à la main gauche, l’auriculaire.

Tenue et accessoires

En mission, Hati revêt une armure de metal sombre à l'allure inquiétante, aux pointes acérées et aux bords tranchants. Les armoiries sont de l'ordre des Chevaliers Infernaux du Clou.

Personnalité

Caractère

Peu loquace en dehors des missions, elle ne recherche ni de la nouvelle compagnie, ni un meilleur confort : elle se contente de ce qu'elle a le moment présent. Elle prend ce qui lui ait dû et demande des compensations lorsqu'elle ne trouve pas la récompense de son labeur suffisante. C'est une survivante qui se refuse d'être mal accompagnée, rien de plus.

Hati choisit sciemment à qui elle obéit et à qui elle tourne le dos, étant consciente que chaque individu fait de même par nature. Tant que que quelqu'un (ou quelque chose) est fiable et utile, elle respecte scrupuleusement la hiérarchie établie ou, à défaut d'organisation, la personne la plus capable.

Motivation

Trouver des héros assez valeureux pour affronter le monstre et la sorcière qui hantent son lieu de naissance. (Elle a été missionée à la demande de la sorcière elle-même qui se délecte de piéger les individus en quête de gloire. Mais secrètement, Hati espère qu'un jour des héros réussiront à la vaincre.)

Histoire

Origine

Hati a grandit dans la région de Hagreach situé à la frontière entre la nation d'Irrisen et ce qu’on appelle « Les terres des Rois des Linnorms », un pays rude et froid réputé dans l’histoire pour ses grands rois tueurs de dragons et ses raids d’outremer sur le continent. Elle avait un don pour survivre dans la neige et le froid, et ce malgré le monstre qui rôdait. De part son apparence attisant les superstitions et parce qu’elle ne craignait pas le loup géant des terres enneigées, elle fût baptisée Hati et lui Sköll. Elle fut bercée dans les récits de monstres et de héros mais les histoires dont elle a été témoin ont été tues avant d’avoir été récrites. Son père fut l’un de ces glorieux aventuriers. Son nom fut vite oublié une fois l’illusion de son héroïsme percée à jour. Sa mère, Asgerd, était à l’origine de son ascension et de sa chute. Pour connaître l’histoire de Hati, il faut commencer par le conte de sa conception… Ainsi que celle de son frère.

Il était une petite ville dans les terres gelées qui se faisait harceler la nuit par un monstre, un troll des glaces. Le seigneur, se faisant trop vieux pour prendre les armes de lui-même, devait faire appel à une aide extérieur : un héro. Celui qui viendrait pour cette quête se verrait récompenser l’héritage de la gouvernance s’il parvenait à occire le monstre et apporter la paix aux habitants. La saison suivante, un elfe que l’expérience et la gloire avaient forgé répondit à l’appel du seigneur. Il fallut cinq longues nuits pour traquer, piéger et terrasser le monstre qui tourmentait la ville. L’elfe devint un bon ami du roi et celui-ci officialisa sa succession comme convenu. Il y eut cependant une chose dont le seigneur n’avait jamais révélé jusqu’à maintenant, qui fut que le monstre avait une tanière dans les montagnes, au-delà des plaines enneigées. Il fut demandé à l’elfe de rapporter le trésor du monstre. Emporté par son élan héroïque, il accepta et parti en direction des monts enneigés.

L’antre était haute à flanc de montagne et invitait le héro dans d’obscures ténèbres. À l’intérieur, il faisait chaud, ce qui rendait l’endroit confortable comparé aux rudes tempêtes de neiges qui tapissaient la montagne à l’extérieur. À la lueur d’une torche, Il avança toujours plus profondément dans les entrailles de la terre jusqu’à apercevoir une autre source de lumière. La grotte s’étendit à son approche et seul un brasero central éclaira la vaste caverne, non sans peine grâce aux tapis de pièces et d’artefacts recouvrant la salle et qui miroitèrent la lumière jusqu’à un petit lac. C’est là qu’il la vit.

Alors qu’il douta s’être introduit dans l’antre d’un dragon, c’est une femme à la beauté indescriptible qui se montra devant le héro. Armée seulement de sa beauté et de sa grâce, elle le fit tomber sous son charme. Fut-il magique ou non, l’elfe devint trop préoccupé pour se poser la question et, sans pouvoir faire appel à sa raison, passa un pacte avec sa nouvelle muse. Après une nuit qui ébranla tout ce qu’il a connu de plus beau, l’elfe reparti de l’antre avec une partie du trésor. Il rentra en ville et fit son rapport à son ami et commanditaire.

La délusion prit fin dès lors que l’elfe aperçu une autre facette du seigneur. Il semblait maintenant soulagé, euphorique et dément. Le vieil homme fatigué se leva et retira sa tiare, symbole de noblesse et d’autorité, pour la déposer dans les mains du héro. « Tu l’as rencontré, ça y est. Je suis libre maintenant. Longue vie au nouveau seigneur. » Ensuite, il grimpa à la fenêtre et se jeta à la mort. Il prit à l’elfe l’idée de partir mais quelque chose l’en empêcha, un lien si fort qui lui parut inconcevable de quitter cette ville. Sinon comment reverrait-il sa muse ?

C’est la fin de cette histoire qui tenta de se répéter encore et encore comme elle l’a toujours fait. Après quinze longues années, la ville fut de nouveau attaquée par un monstre, un jeune dragon blanc. Le seigneur elfe le tua comme le précédent avant qu'il ne grandisse mais il reçu ensuite la visite nocturne de la sorcière. Et un autre monstre apparu encore des années plus tard. Le seul moyen que connaissait le seigneur était de trouver un autre héro pour lui laisser sa place. Alors il lança un appel mais aucun des nouveaux héros s'étant présenté ne revint de son expédition contre Sköll et sa meute.

Ravelien

La guilde des raveliens fournit l'environnement adéquate pour ne pas tomber à court de travail. Elle préfère les missions qui ne s'accablent pas d'une grande cause et qui mettent à profit ses talents de traqueuse et de marin.

Notes d'aventurier

Se proposant d'accompagner Ssesserak dans les Pics de Fer jusque dans l'antre de sa tribu pour évincer un usurpateur draconique (Héritage kobold ou draconique ?), Hati se sent momentanément l'âme d'une héroïne de conte pour enfant. Le kobold-dragon et l'elfe sont assistés par deux champions du bien, Jonas et Maëlyss, et une prêtresse de la mort, Titania. Il y a longtemps que Hati n'a pas voyagé le cœur aussi léger. Après une série d'épreuves pour Ssesserak contre son rival Lanrikoub et la chasse d'un béhir qui tourmentait son peuple, l'histoire aurait du en rester à cette fin heureuse. Mais comme dans toutes les contes que connaît Hati, les histoires ne s'arrêtent jamais sans un épilogue amer et effrayant. Une vieille ennemie du kobold-dragon fit réapparition : Svetlana. De nous tous, seul lui la connaissait vraiment en tant que sorcière l'ayant maudite dans son ancienne vie de dragon. Elle était ici pour narguer Ssesserak dans sa punition. Elle s'est présenté aux autres compagnons comme l'héritière du trône d'Irrisen, actuellement occupé par la reine sorcière Anastasia. Hati avait déjà commencé à flancher dès son apparition dû aux ressemblances entre Svetlana et sa propre mère, Asgerd : la même origine, la même aura... Hati n'eut d'autre choix que de poser un genoux à terre face à la future reine, à la surprise de Maëlyss et à la satisfaction de l'héritière de l'hiver.