Mirabelle est une jeune fille, assez frêle, au visage fin, elle a les cheveux brun qui lui tombe jusqu'au milieu du dos et un regard très doux elle porte une lourde armure métallique qui recouvre tout son corps
Je suis née à Korvosa.
Une ville pleine de vie… et de dangers. Ma mère était médecin, un véritable ange pour ceux
qui en avaient besoin. J’ai grandi dans cette ville, entourée de souffrance, de pauvreté …
mais aussi d’espoir.
Je n'ai jamais connu mon père. Je suppose que c'est une partie de moi qui m’a toujours
manqué, même si je n'ai jamais vraiment cherché à comprendre pourquoi.
La vérité, c’est que ma mère m’a tout appris.
Elle m’a appris à soigner, à écouter le corps et l’âme. Elle m'a montré la valeur de la vie et
l’importance d’apaiser la souffrance, même si nous vivions dans un monde qui semblait
souvent l’ignorer. Elle m’a appris comment bander une plaie ou tendre une oreille attentive
vers ceux qui en avaient le plus besoin, comment soulager la peine ou la douleur. Ses
enseignements seront toujours gravés en moi.
La vie n’a pas été tendre. J'ai perdu ma mère quand j’étais encore trop jeune. Une maladie
rapide… incurable. Je n’ai jamais su ce qui l’avait terrassée, elle qui semblait si forte, si
douce… si intouchable.
Et là, toute seule, dans cette ville où tout semble s'effondrer… j’ai été recueillie par l'une des
Gray Maidens.
Elles étaient là, toujours prêtes à frapper, toujours loyales à la Reine, leurs armures et
plumes étincelantes sous le ciel, empreinte d’une loyauté aveugle qui m’a glacée. Mais à
l’époque, je n'avais pas d'autre choix.
Elle m’a entraînée. Dur, sans compromis. Une guerrière sans cœur, toute en discipline et en
brutalité. C'était un monde fait de fer et de sang, et peu importe à quel point ça me révoltait,
j’étais là, perdue dans ce système qui dévorait tout sur son passage. La spirale de la
violence m’entrainait inexorablement, comme un tourbillon de fer, d’acier, de sang, et de
brutalité.
La Reine, les Gray Maidens, tout ça… c’était un piège.
Et petit à petit, j’ai vu à quel point cela dévorait la liberté des gens, combien tout cela était
injuste. A quel point celles que je pensais être des sauveuses, devenir des oppresseurs aux
ordres d’une créature tyrannique aux traits de femme.
Je suis devenue une machine de guerre, une arme dans leurs mains… mais à l’intérieur,
quelque chose me disait que je n’étais pas faite pour ça. Ca n’était pas ce que je voulais.
Pas ce que je désirais.
Un jour, après une mission particulièrement violente… j'ai pris une décision. Une décision
risquée, mais nécessaire. J’ai fui.
Fui Korvosa, fui les Gray Maidens, fui la Reine. C’était ma chance de trouver ma propre
voie, de redonner sens à ma vie. Je me suis échappée, seule, en quête de liberté. Bien sûr,
j’étais perdue au début, mais j’ai toujours su m’adapter rapidement.
Aujourd’hui, je suis une guerrière, oui.
J’ai appris à combattre, à survivre dans un monde cruel. Mais je porte toujours en moi les
enseignements de ma mère. La compassion, la guérison, la justice… Ce sont ces valeurs
qui m'ont guidée, même quand l'ombre des Gray Maidens me poursuit.
Je n’oublierai jamais ce que j’ai vécu, mais je refuse de laisser cela définir qui je suis. Je
veux protéger les innocents, aider ceux qui souffrent. Et si je dois me battre pour cela, alors
je le ferai.
Mais je ne serai plus jamais une simple soldate d’un tyran.