Une taille dans la norme, si Odrak est un homme intimidant, il le doit plus à son équipement qu'à sa carrure.
Une allure musculeuse mais souple.
Ils ne se voient pas tant qu'Odrak porte son armure.
En revanche torse nu, de nombreuses cicatrices anciennes pour la plupart, et plus récentes mais plus profondes pour quelques unes zèbrent sa peau d'un réseau sinistre.
Heaume, armure de plate, lourd bouclier et large fléau à 3 chaînes : la tenue ne prête guère au doute : Odrak est prêt à en découdre...
Depuis quelques temps il est à noter qu'il a remplacé son fléau par un marteau, qu'il lance régulièrement, avant de le rattraper lorsqu'il revient à lui, après avoir frappé ses ennemis.
Sa cape, son pagne, comme le panache de son heaume ont connu des jours meilleurs, signe d'une certaine richesse passée.
Des parchemins multiples, dont certains encore en bon état couvrent par endroit son armure, des sorts de protection sans aucun doute.
D'un naturel sombre, il se veut sévère mais juste et sait pardonner les erreurs, comme les maladresses.
Il est la plupart du temps calme et réfléchi, il n'y a guère que si on le chatouille sur sa foi inébranlable, qu'il change de caractère pour le plus grand regret en général du plaisantin, qu'il soit simple taquineur ou vrai tête brûlée.
Etre exemplaire tout en étant humble, servir de référence d'un idéal atteignable par chacun : nul n'a besoin d'être parfait, seulement de ne pas nuire, et si besoin de se racheter.
Pour arriver à ses fins, il est prêt à y mettre toute sa force, son courage et son temps, acquérir les moyens, physiques, matériels et les connaissances nécessaires : rien ne l'arrêtera.
Pour autant que ses compagnons respectent son crédo et sa foi, ils trouveront en lui un allié indéfectible, ne reculant devant aucun effort ou risque pour assurer la sécurité de tous.
Il combat son naturel "moralisateur" afin de s'intégrer au mieux au sein de ses camarades de combat, il sait que la cohésion du groupe est le meilleur des remparts.
Encore quasiment bébé, jeune bambin rescapé (par miracle ?) d'une tuerie sans nom qui a vu la totalité de sa bourgade détruite, Odrak a parcouru, choqué, terrorisé, les quelques centaines de mètres le séparant de la rivière qu'il connaissait pour y jouer souvent.
Il n'eut la force que de s'y jeter, pour mourir sans doute, ou peut-être profiter du fort courant pour s'échapper, il n'en garde qu'un souvenir confus.
Un couple de fermiers, abreuvant leurs quelques bêtes , le découvrirent échoué, évanoui mais vivant .
Sans enfant, ils le recueillirent et le soignèrent.
Odrak passa son enfance et le début de son adolescence à se rendre utile pour tout et n'importe quoi, d'abord pour les tâches usuelles, puis quand son gabarit le permit aux travaux ingrats des champs, aux labours harassants, aux foins à ramasser. Il y forgea son caractère et sa musculature.
Epris de liberté, à la recherche des réponses au mystère de son origine et de la disparition des siens, dès qu'il le put, il prit les routes.
Comment il devint soldat aguerri et fit fortune, comment il en est venu à traverser les mers et les océans et en revint changé profondément, comment Grundinnar est entré dans sa vie au point d'en faire son Champion ?
Odrak n'en parle pas, un sourire triste en guise de réponse, il vous contera plutôt une des nombreuses histoires qu'il a amassé le long des routes maritimes et des caravanes, qui inexorablement justifient l'équilibre en toutes choses, et la possibilité d'une entente quelles que soient les situations...
Après un relâchement coupable qui a vu Odrak user de tromperie pour faire sortir un éventuel ennemi de sa cachette (qui se révèlera être un allié), Grundinnar l'a envoyé en pèlerinage au Mwangi.
Grundinnar a à cette occasion voulu le mettre à l'épreuve, ou l'aider peut-être : un allié, du nom de Lonbra, une sorte de gorille mécanique l'accompagne désormais.
Certains pouvoirs et sortilèges lui ont également été confiés, à lui d'en user sagement.