Rapport: Évolution Parasite
Membres:
- Yixian Xiwang
- Cremru Khan
- Hildegarde von Braganza
- Pandora
- Karlik
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Commanditaire: Eyron Kael
Objectif: Mettre un terme aux agissements de la créature nommée "La Dompteuse".
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Des recherches furent menées en amont de la mission, conduisant à la déduction de la présence de la Carte du Tyran, dans la forêt du Verduran au Taldor.
Cette carte représente l'oppression, la tyrannie sur les plus faibles (de corps ou d'esprit).
Notre groupe se présente au camp temporaire de l'alliance formée par les différentes factions et la guilde de Ravel. Cremru et moi avons à peine eu le temps de nous remettre de l'Opération Somnifuge, que nous sommes prêts à repartir.
Dès le début de la mission, il semblerait qu'il y ai des tensions au sein de l'équipe, Hildegarde et Pandora semblant s'envoyer des piques (que je peine à comprendre).
Après un appel de la part de notre commanditaire, et une remise d'objets tous plus divers (mais utiles), avec une carte remise par Albanac, nous partons.
Trouvant notre chemin grâce aux esprits ambiants et à la carte, nous finissons par tomber sur une partie plus lugubre de la forêt, comme si la chitine, la chair et le bois se mélangeaient dans les contours des arbres.
Dans cette partie de la forêt, des humanoïdes (humains, majoritairement), qui semblent se diriger d'une manière mécanique, automatique, vers un autre endroit, plus profond dans la forêt.
Ils ignorent nos appels, avançant comme une marche funèbre vers une destination que nous ne connaissons pas encore.
Nous finissons par en attraper un et l'immobilisons assez longtemps pour pouvoir l'examiner. Son aura semble fade, effacée, comme inhibée par quelque chose d'autre, de vicieux et sombre.
Un examen attentif de son corps révèle la présence d'un dard fiché dans son cou. Hésitant entre la partie d'un artefact ou un morceau émergé d'un insecte, nous prenons quelques instants pour réfléchir à comment le libérer de cette emprise.
Notre réflexion fut interrompue par la rapière de Hildegarde qui transperce ce bout dépassant de la nuque du pauvre hère. Instantanément, la partie émergée s'enfonce dans la chair, la rendant impossible à atteindre sans une dissection, et l'homme meurt.
Sans montrer la moindre once de remords après avoir tué un innocent mentalement contrôlé, Hildegarde nous suggère de mettre fin à la souffrance de ces gens, alors que nous ignorons à l'heure actuelle si une guérison est possible (nous pensons que les amener à un médecin une fois le contrôle mental levé permettrait une guérison).
Chose que Karlik, Cremru et moi-même refusons catégoriquement: Si il y a des gens à sauver, alors sauvons les. J'ignore ce que Pandora en pense.
Notre destination fut plus simple à trouver que nous le pensions: il nous suffisait de suivre le flot ininterrompu de ces gens contrôlés, innocents, pauvres, riches, sages ou espiègles, peu importe. Les voir ainsi me peine, mais la mission passe avant. Si nous pouvons les sauver, alors leur espoir réside dans le succès de notre mission.
Devant nous se trouve l'entrée d'une ruche, à l'aspect de boyaux, d'os, de bois... Je suis légèrement confuse face à cette matière, je dois bien l'avouer.
Notre meilleur plan d'action étant de rentrer discrètement, je dégaine le parchemin offert par notre commanditaire, un parchemin d'Invisibilité Partagée, et m'occupe de nous rendre invisible afin que nous puissions nous infiltrer sans problème.
Marchant à pas feutrés, nous arrivons dans une grande salle. Une fois là bas, nous constatons avec horreur (relative pour certains d'entre nous) que les pauvres hères manipulés s'en vont se jeter sans une plainte dans un bassin bouillonnant d'un liquide ressemblant à un mélange de sève et de sang. Ils n'en ressortent pas.
Deux créatures montent la garde, des gens de mantes humanoïdes, très frêles et chétifs comparés à ce qui nous attendait. Plus loin, une autre créature émerge du bassin, similaire aux deux premiers gardes mantes. Dans trois grands cocons, des créatures similaires, mais d'une taille démesurée, culminant à plusieurs mètres de haut.
Il me vient l'idée d'utiliser un parchemin de Sunburst pour souffler le plus de ces horreurs possibles. Avec un peu d'ingéniosité, j'arrive à atteindre les cocons. Les petites mantes humanoïdes fuient dès le début des hostilités.
Sur les trois cocons, deux énormes mantes surgissent des enveloppes fragiles et entament le combat. Elles ne posent aucune difficulté cependant.
Une fois ce combat achevé, nous prenons un certain temps pour examiner l'endroit. Le bassin bouillonnant ne nous inquiète guère tant que nous ne nous en approchons pas. Avec Cremru, nous arrivons à attraper l'un des malheureux avant qu'il ne se jette dedans et l'attachons solidement pour ne pas qu'il se dirige vers une mort certaine. Nous sommes curieux de voir si il aura repris ses esprits une fois notre mission accomplie.
Nous nous enfonçons dans les tunnels, constatant avec horreur que certains visages implorants (peut-être même encore conscients) nous interpellent et nous appellent à l'aide. C'est secoués de haut-le-cœurs que nous avançons.
Nous déboulons dans une sorte de laboratoire. Des morceaux encore sanguinolents, des traces de membres sont étalés sur des tables. En contrebas de nous, des créatures semblables aux gardes aperçus plus hauts semblent affairées à s'occuper d’œufs, parfois en en mangeant, comme si elles les triaient.
Nous refusant de laisser ces pauvres créatures en vie au vu de leur origine que nous avons pu constater de nos propres yeux, nous entamons un combat contre elle, rejointes par un essaim de petits insectes rongeurs, bien vite balayés par les assauts.
En continuant d'avancer, nous tombons sur un cristal pulsant. Force d'examen magique et d'yeux attentifs, nous parvenons à déterminer le cristal pulsant est un amalgame créé à partir du cœur d'une aberration. Il nous est difficile de définir laquelle tant son essence a été distordue et manipulée à des fins perverses et horribles.
J'aidais également l'un des esprits les plus présents à rejoindre les Jardins pendant que mes compagnons examinaient l'endroit. D'autres tables d'expérimentation étaient éparpillés, comme si un esprit tordu et malade avait voulu créer des mélanges entre des insectes et des humains, tout en dévorant les âmes liées à ce cristal. Cette pensée me donne la nausée.
Nous prenons la décision de le détruire. Plus Karlik frappait de son marteau, plus des filaments-esprits fondaient vers nous, comme des toiles gluantes essayant de s'accrocher à nos propres âmes, essayant de s'introduire dans nos esprits. Je me retrouve vacillante, submergée par la cacophonie des esprits hurlants (que je suis seule à voir).
Il me faudra quelques minutes pour que mon âme ne revienne pleinement dans le Plan Matériel, tant je me sentais partir les rejoindre. Karlik finira par abandonner cette entreprise, sentant que malgré sa foi, son esprit ne tiendra pas face aux assauts de ces esprits-filaments.
Nous prenons la décision d'avancer. L'atmosphère est lourde, pesante. Il est difficile pour moi d'entendre les voix de mes compagnons tant les hurlements et plaintes sont fortes. Une voix féminine finit par nous parvenir, nous enjoignant à la rejoindre, comme pour "former une grande famille".
Je lance un sortilège de Zealous Conviction, tentant de renforcer nos défenses mentales.
Nous nous trouvons finalement face à la Dompteuse. Une femme voluptueuse, aux aspects démoniaques, à la voix envoûtante. Tellement persuasive que Hildegarde et Cremru semblent soudainement pris de méfiance à l'égard de notre groupe, comme si la simple voix de cette démone avait instillé le doute dans leurs esprits.
Deux créatures aberrantes tombent du plafond, prêtes à défendre leur Reine. Des gogigeths, des aberrations cauchemardesques munies de multiples yeux, bouches, aux pattes velues semblables à celles d'araignées déformées, venues d'Ombreterre pour répondre à l'appel distordu de la Reine de l'Essaim, la Dompteuse.
Le combat semblait tourner à notre désavantage, Cremru devenu trop méfiant pour se battre à nos cotés, et Hildegarde tellement obnubilée par la gloire qu'elle en oubliait de rester proche de nos soigneurs, il me vint une idée. Une idée guidée par l'énergie ambiante, les hurlements des victimes résonnant à mes oreilles comme la cacophonie agonisante d'un millier d'âmes, je me concentrais sur le lien si particulier que je partage avec Cremru. Brièvement, quelques souvenirs me reviennent, des moments de joie, d'amitié intense et de bons instants partagés, jusqu'à ce que je ne concentre ma magie pour dissiper l'influence malsaine de la Dompteuse.
Lorsque je levais mon regard vers lui, agrandi par sa posture de combat, je le vis dans ses yeux. Il était de retour, avec ce sourire que je lui connais si bien. Quel ne fut pas mon soulagement de le voir me sourire en retour, avant qu'il ne fonce vers l'une des aberrations pour lui écraser ses poings dans l'une de ses multiples bouches.
Le combat semblait renversé, l'un des gogigeths était tombé, déclenchant la fureur de la reine. Le second ne tarda pas à rejoindre son frère, alors que des profondeurs de la terre, dans un amas de bulles suintantes et de gargouillis immondes, émergea une créature immonde. Une aberration, née de l'imagination sordide et horrible de la Dompteuse, ou plutôt devrais-je l'appeler le Tyran. Car c'est bien d'elle, cette carte du Tourment qui symbolise l'asservissement, qu'il s'agit.
Le Rejeton, le Nouveau-Né.
Une immondice, une horrible chose qu'il nous fallait détruire, car il allait défendre sa mère. Et quelle ne fut pas sa fureur lorsque sa mère tomba sous les assauts de Karlik.
Sous sa rage renouvelée, une lueur d'espoir retentit dans les cœurs lorsque la voix forte d'un Archon, une créature céleste dont j'avais déjà fait la rencontre sur l'Île du Ciel et de la Terre, nous parvint depuis les couloirs. Nous avions des renforts.
Le Rejeton, enragé d'avoir vu sa mère tomber, redoubla de fureur dans ses assauts.
Mais notre volonté de surmonter cette épreuve finira par avoir raison de cette horreur. Par un magnifique tir, Pandora mettra fin à la vie de cette chose, dans une explosion de chitine, de sang vert et de choses que je ne saurais nommer.
Je récupère précautionneusement la carte, l'enveloppant dans ma couverture, pour la protéger et ne pas rentrer en contact directement avec.
C'est victorieux que nous ressortons, sous les regards sévères d'une troupe d'archons venus finir de nettoyer les lieux.
Notre commanditaire nous rejoint à mi-chemin de la sortie.
L'homme que nous avions attaché plus tôt a été récupéré par la Légion Phoenix, qui se sont affairés à sauver le malheureux en retirant l'insecte à la base du cou. La procédure médicale est délicate et j'aurais aimé avoir des connaissances médicales pour sauver ceux qui pouvaient l'être. Malheureusement, ce n'est pas le cas, et je prie pour l'âme de celui abattu par Hildegarde à notre arrivée dans la forêt.
Pour clôturer ce rapport, j'aimerais aider à purifier l'endroit, une fois que j'aurais déposé ce parchemin. Les âmes des victimes doivent rejoindre le cycle.
Signé: Yixian Xiwang.
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ADDENDA :
La noblesse d'Oppara a perdu plusieurs membres lors d'enlèvements étranges, je pense désormais avoir résolu cette affaire, j'en informerai personnellement la cour.
En dépit d'un cruel manquement à l'étiquette de certains membres de mon escouade, personne n'a démérité et chacun à su faire preuve de la vaillance nécessaire afin d'atteindre notre objectif.
HVB