Liste des rapports Respect pour les défunts

Rapport : Respect pour les défunts

Auteur: Zarkias

Objectif: Récupérer le cadavre dérobé de Kipik, présumément par un cercle de Sorcières

Participants: Emral, Leasa, Markosh, Bhaldir et Zarkias

Nota Bene: Ce long rapport fait suite au rapport "Garder un oeil" pour tout ce qui a trait aux Sorcières.

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Suite au vol du cadavre d'une gnome et de notre compagnon de guilde leshy Kipik au nez et à la barbe des fossoyeurs gris, Wellby a pu rassembler plusieurs équipes pour tâcher de retrouver les corps. Compte tenu de l'emploi de magie dans le méfait, le Varlokkur a été mêlé et un inquisiteur Pharasmide nommé Galerd a également mené l'enquête.

Tous ces efforts ont mené à révéler 3 pistes. L'une d'entre elles nous est confiée tandis que deux autres équipes sont chargées des autres. Nous nous retrouvons donc avec un emplacement au Nord Ouest d'Absalom. Comme aucun d'entre nous n'est doué en survie, nous recrutons à nos frais un guide demi-orc du nom de Tharn qui se révèle très efficace et nous mène après deux jours de marche au lieu indiqué.

La nature y est très belle et reposante, ce n'est que par les mises en gardes de Markosh sur le fait de ne surtout rien manger et rien boire que nous restons précautionneux. Alors que Tharn nous laisse avancer pour lézarder au soleil, nous remarquons de drôles de phénomènes. Une odeur nauséabonde fugace, un bruit étrange, des moutons avec une lueur dorée dans le regard bêtement ovin ainsi qu'une aura magique diffuse finissent par nous mettre en garde à temps pour faire face aux moutons qui nous attaquent.

Emral reste longtemps persuadée qu'on se bat contre de vulgaire moutons, Leasa parvient à rester intouchée, quand à Markosh, Bhalik et moi, nous nous battons au contact comme de beaux diables, surtout le très percutant Bhalik. Chaque fois qu'un de ces "moutons" meurt, une floppée de spores s'échappe alentours, nous contaminant tous à l'exception de Leasa. Nous apprendrons plus tard que la maladie est une putréfaction zombie qui est particulièrement funeste après quelques jours. Fort heureusement, c'est assez de temps pour explorer les lieux et rentrer en Absalom à priori. Nous avançons donc plus avant dans le marais putride, en slalomant entre les zombies aux apparences de mouton, enfin débarrassés de cette pernicieuse illusion.

Echaudés par les illusions et conscients que nous serons amenés à d'autre tours pendards, nous échangeons un mot de passe entre nous au cas où quelqu'un tenterait de se faire passer pour l'un d'entre nous. Nous parvenons à l'entrée d'un tertre et alors que les couloirs se rétrécissent, notre route est barrée par un immense tronc d'arbre. Une fois l'écorce touchée, l'arbre sentient s'anime et s'adresse à nous en féérique avec une énigme brillement résolue par Emral une fois traduite. Nous pénétrons plus profondément dans le repaire des sorcières.

Les premières créatures que nous y trouvons sont des amas de lierre et de ronces de très grande taille qui s'animent en fondent sur nous pour tenter de nous recouvrir et de nous enserrer. Les sorts de feu d'Emral et Leasa s'avèrent très efficaces et après un énième coup magistral de Bhalik nous pouvons à nouveau avancer. La seconde rencontre n'est pas hostile de prime abord, une créature se déplace vers les profondeurs du tertre mais je réagis promptement pour l'attraper, craignant qu'elle ne puisse porter quelque alerte. En effet elle ressemble à un petit tronc d'arbre qu'on aurait coupé tels les souches restantes après l'abattage des arbres à ceci près qu'elle se mouvait par des racines tentaculaires. Sur le tronc figurait comme taillé au burin un oeil peu détaillé faisant vaguement penser au symbole d'Aroden dans sa forme.

Maintenant incapable de vaquer à ses occupations, la créature tente de m'attaquer mais mon bouclier me protège. La rune de protection récemment installée a été rentabilisée car sans elle ce petit élémentaire de bois aurait pu semer des graines dans mes chairs. En analysant la créature après l'avoir défaite nous en sommes certains, elle et ses congénères sont celles qui ont semé les différentes plantes environnantes, hostiles et tortionnaires.

Durant toute l'interaction avec l'élémentaire de bois, nous avions en ligne de vision une femme enserrée par des ronces, et des flux de magie totalement inconnue avec un cristal d'énergie primale brute lévitant non loin, tel celui tenu par Maneor, et qui l'avait blessé (cf rapport "Garder un oeil"). Nous passons un long moment à inspecter les lieux pour essayer de comprendre. Il y a là de nombreux corps ainsi lacérés horriblement, maintenus dans un état de quasi mort, voire de quasi vie pour les plus atrocement affectés. Bouger les cristaux semble perturber les flux énergétiques, et causer d'atroces souffrances aux suppliciés. La mort dans l'âme, ne sachant que faire pour les aider, nous finissons par choisir de continuer notre chemin.

Nous arrivons dans une grande salle avec au loin des Runes dans des cercles de pouvoir au sein desquels des lumières semblables à des flux de magie brute volètent. Nous apprendrons plus tard qu'il s'agissait de runes Thassiloniennes. J'en fait le dessin pour étude ultérieure. Deux autres détails attirent notre attention:
- une statue en forme de créature gargouillesque
- des traces de pas ensanglantés et allant en arc de cercle vers les runes
Alors que Bhalik s'avance pour inspecter les traces de pas ensanglantés, la statue déverse dans la zone un très puissant flot d'énergie du vide ! Bhalik, Emral et Markosh qui étaient en pleine possession de leurs moyens se retrouvent immédiatement à terre et mourrants. Seuls Leasa qui était hors de portée et moi qui ai pu bénéficier de la protection de ma déesse avons pu en réchapper.

Après des soins de fortune, nous sommes très secoués et la confiance en notre capacité à survivre dans ces lieux d'étrange perdition a pris un sérieux coup. Néanmoins, les soins aidant, nous décidons de pousser un peu plus loin, remontant les traces de pas ensanglantés en sens inverse de leur marche pour en déterminer l'origine. Cette inspection nous mène à deux découvertes horribles:
- le cadavre complètement mutilé de Kipik
- le corps semblant endormi d'une des sorcières
Le cadavre de Kipik se trouvait sur une sorte d'autel ou de table de dissection avec une dague sacrificielle recourbée et des crânes d'apparence aviens, ainsi qu'un signe occulte que j'ai pris le temps de décalquer et dont le dessin est joint à ce présent rapport (cf Sin).
La sorcière inanimée était celle que nous avions tuée sur la plage (cf rapport "Garder un oeil"). Elle se trouvait au beau milieu d'une zone un peu en contrebas dans un liquide non identifié, un peu plus visqueux que de l'eau. Le tout était recouvert de lianes pulsantes et massives disposées en spirale, s'affinant jusqu'au centre avec les lianes connectées au corps de l'hideuse créature bossue et boursoufflée. Un peu craintifs mais néanmoins résolus à profiter de l'aubaine, nous nous préparons à un combat difficile et lançons en même temps tout ce qu'on a sous le coude pour atteindre le corps... qui contre toute attente ne se défend pas du tout et se retrouve consumé par les flammes.

Le complexe semble encore grand et vu que notre objectif principal et atteint, la tentation est encore grande de foutre le camp vers Absalom, mais la curiosité de Markosh et mon envie d'aller au fond de toute cette affaire finissent par convaincre les réticences grandissantes. Nous avons deux chemins possibles:
- le premier est un mince passage surplombant une sorte de cours d'eau s'enfonçant dans la roche et sur lequel blanchit un squelette humanoïde observé par des sortes de méphites gluants.
- le second présente deux statues semblable à celle qui avait failli nous tuer d'un seul coup
Nous choisissons bizarrement le premier ...

Les sorte de méphites se cachent à notre approche. Markosh a la bonne idée de repérer une vase d'acide suspendue au plafond. Cette prouesse nous évite une difficulté, nous affrontons les vases à distance et pour ma part sous protection magique contre l'acide, ce qui rend le combat expéditif. Au bout du couloir une nouvelle vision d'horreur: des plantes étranges ont été disposée en arc de cercle dans une alcôve rocheuse où sont évident de nombreux ossements. Les sorcières les ont vraisemblablement utilisées pour se débarrasser des cadavres devenus inutiles. Dans un recoin 3 cristaux d'énergie primale brute sont entreposés, je les récupère pour étude plus approfondie. Afin d'éviter de les toucher directement j'utilise un bon vieux tour de prestidigitation, c'est un processus long mais efficace.

Nous continuons l'exploration et arrivons face à un nouveau corps de sorcière. Je la reconnais et me rends compte avoir omis de la mentionner dans mon autre rapport. Elle se trouvait au centre même de l'Andra Cirith d'eau et s'était enfuie avant qu'on affronte l'autre sorcière sur la plage (cf "Garder un Oeil"). Absorbé par mes pensées, je suis l'empressement de mes compagnons à y mettre le feu et comprends tout à coup que récupérer un de ces corps aurait pu nous en apprendre plus sur la manière dont ils étaient conçus... mais il est hélas trop tard. Tentant de récupérer la boulette je tire sur le corps pas encore tout à fait carbonisé et me rends alors compte que les lianes plongent très profondément dans les chairs de ces corps. Même en tirant de toutes mes forces l'arrimage tint bon et le corps fut détruit avant les lianes.

Nous continuons et visitons plusieurs salles souvent piégées ou protégées. Parmi ces pièges l'un d'entre eux me rendit sourd jusqu'à notre retour en Absalom. Sans le recours au cantrip de "Message" cela aurait été particulièrement contraignant. Ces salles sont des chambres la plupart du temps et elles sont au nombre de trois, chacune recelant de bizarreries:

- La première chambre que nous explorons est en deux parties, avec une statue à l'entrée qui ne nous fera pas de misères, c'est ici le plafond qui génère un éboulement qu'on parvient à éviter de justesse. Sur le côté des squelettes de deux grandes créatures humanoïdes dont une était équipée d'une lame recourbée me faisant penser à celle qu'on trouve en Osirion. Au centre de la première pièce des feuillets en évidence et en face une bibliothèque relatant l'histoire d'Irrisen en scalde et en hallit. Les feuillets contiennent de nombreux noms dont ceux de Grym, de Krymatoire et de Kipik. Le nom de Leasa figure aussi mais barré - ceci est lié au fait qu'elle se soit faite passer pour une Kinéticiste dans la mission où son groupe avait tué une sorcière (cf rapport "Le ciel nous tombe sur la tête ?!"). Entre les listes de noms figure un petit texte aisé à manquer mais que voici: 

"Nous avons pu trouver d'ancien texte dans l'Artrosa, il serait plus prudent d'éviter les Bela Yaten', elles me paraissent trop dangereuse pour être contrôlées sans l'aide d'Elvanna." - Inconnue

La seconde partie est une étude avec un bureau sur lequel trône un livre, une figurine de scarabée qu'on estime piégée et une dague en adamantium dont se saisit prestement Leasa. Sur le livre un texte opposé à la Grande Mère et signé "Tarasova Zolina Dvzayaka Jadwiga". Il y est fait mention d'un héritage perdu à reconquérir et d'un esprit collectif, union de chaque pensée et émotion sous le nom de "Khala" ayant permis de tenir et garder une identité malgré les sévices subis. Une certaine "Mère Verte" est aussi notée comme apprenant les vertus de l'immortalité. L'autrice se dit monter en puissance et attendre que la Grande Mère fasse une erreur pour frapper.

- La seconde chambre est également en deux parties avec une statue dans un coin qui est active et produit des vapeurs en apparence dangereuses et qu'on décide de contourner. Dans un autre coin du foin et des ossements comme une sorte de paillasse où une créature se serait repue de chairs et en aurait laisse les os. Sur une table enfin se trouve de nombreuses cartes à jouer bizarres et une lampe dont se saisit Bhalik. Le simple contact est un frottement suffisant et en sort une femme génie de petite taille qui nous facilita le reste de l'exploration. Une porte nous barre le chemin vers une autre salle mais l'utilisation de la prestidigitation nous permet d'éviter de prendre des risques à l'ouvrir. Nous faisons passer le livre qui s'y trouvait au travers des barreaux. Le livre est une longue diatribe d'une femme suppliciée qui promet la vengeance peu importe les artifices que sa tortionnaire pourrait employer pour se cacher. Aucune signature hélas.

- la dernière salle se trouvait au delà des deux statues qui nous avaient préalablement rebutés. Grâce à la génie, nous savons que les statues projettent des rayons enflammés puissants mais qui ne visent pas le sol. Nous rampons donc en dessous pour passer. Cette salle est la plus grande des trois, avec beaucoup d'objets occultes et de grigri ou autres colifichets. La génie nous apprend qu'il s'agit de la chambre de la plus puissante d'entre toutes les sorcières du couvent selon elle. Au centre de la pièce un réceptacle contenant un amalgame de coeurs contenant entre autres le coeur de Kipik, que nous joignons au reste de sa dépouille... ainsi qu'un ouvrage sur les leshy et leur anatomie. Tout à la fin un texte plus intéressant que je vous mets ici en brut tant il me semble important:

"Contre toute attente, les mercenaires et les écoles de magie sont notre plus gros fournisseur;
Absalom regorge d'individus avide d'améliorer leurs quotidiens et il ne fut pas difficile de trouver un pied à terre là bas.
Ce tertre va nous être d'une grande utilité.
Les élémentaires de terre que nous avons asservit nous permettent de dérober les corps à la nuit tombé au nez à et la barbe de la garde.
Attention cependant, les protections magique se renforcent après le quartier des étrangers passé 500mètres de profondeur.
Nous avons déclenché maintes fois l'alarme mais les géants attirent toute l'attention de la ville, ce qui nous laisse les mains libres.
Nos expériences visant à capturer les Andra Cirith en conflit direct nous coûte bien trop de ressources, certaines sont puissantes, d'autres non mais dès que nous essayons d'arracher l'essence de leurs portes, les éléments deviennent incontrôlables.
Une fois mort, il nous suffit d'implanter un parasite végétal pour remettre le coeur en fonction et ainsi très étrangement le flux élémentaire circule de nouveau.
Bien plus docile, nous pouvons librement mener nos expériences.
Sharabess avait raison, c'est bien le coeur qui est le siège de l'Andra Cirith.
Je vais charger Sharka de prendre contact avec des nécromanciens, nous devons trouver un moyen de garder ce coeur battant, si nous pouvions le transporter à main levée, nous n'aurions plus besoin de cristalliser les flux.
Nous aurions ainsi une quantité illimitée de flux élémentaire.
C'est une avancée remarquable. A ce stade, nous pourrons bientôt lever une armée pour reprendre notre héritage." - 
Sorcière en chef (Nom à déterminer)

Le reste de la pièce n'a que peu d'intérêt et nous sommes heureux de voir le bout de cette éprouvante quête. Bhalik décide d'abréger les souffrances des suppliciés qu'on avait laissés et va les achever. Nous collectons ensuite les cristaux d'énergie ou "Andra Cirith" ("Réceptacle de Flux" en elfe ancien), terme qui semble ici qualifier la manifestation physique des pouvoirs des Kinéticistes. Ces derniers ont été repérés et capturés pour être menés ici exploités comme du bétail par les Sorcières.

Arrivés à l'extérieur, après avoir pu respirer un bon bol d'air frais et évacué le stress que ce lieu faisait peser sur nos psychés nous nous rappelons bien vite notre condition de malades et décidons de hâter le pas pour revenir en lieux sûrs, surchargés de livres et autres notes à la base de ces lignes.

Il y a encore beaucoup à dire sur la situation en Irrisen, le conflit politique entre l'ancienne Reine Elvanna et la nouvelle Anastacia, le lieu sacré d'Artrosa, la guerre de l'hiver et les factions recrutées par la Grande Mère des sorcières mais malgré tous les livres que j'ai laborieusement compulsés et que je vais épargner à ce rapport déjà trop long il n'y a rien sur les Bela Yaten... je crains que ce savoir ne réside que parmi les intéressées ou à Artrosa.

Je vais tâcher de me renseigner encore sur quelques zones d'ombres. Si ces informations viennent compléter en partie ce puzzle, ce dernier est bien vaste et il en manque encore beaucoup de pièces...

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Addendum explicatif:

Des informations précieuses ont été réunies suite à des consultations d'ouvrages, des recoupements d'information et surtout une entrevue avec Galarine (cf rapport "Garder un Oeil") et Khalipova Lenora Dvzayaka la Bela Yaten. De nombreuses zones d'ombre ont pu être levée hélas à un coût bien trop élevé: la capture par les sorcières de deux Bela Yaten.

Shylia et moi avons orienté les Bela Yaten vers le tertre où les sorcières avaient malmené le cadavre de Kipik. Suite à la communication de la retranscription du texte signé par Tarasova Zolina Dvzayaka Jadwiga qui n'était autre que la Matriarche Bela Yaten, les Bela Yaten ont absolument tenu à visiter les lieux pour se réapproprier ce texte. Il s'est avéré que c'était un piège, et ce depuis le début avec le vol du cadavre de ce pauvre Kipik, un piège destiné à attirer les Bela Yaten.

Shylia et moi avons essayé d'aider tant bien que mal dans le combat et nous estimons avoir réussi à sauver 2 d'entre elles alors que 2 autres se sont fait transformer en petits animaux puis attraper par la seule sorcière survivante de cette embuscade et qui a réussi à fuir via un portail vers le plan élémentaire de l'eau. Lors de ce combat, la Matriarche Bela Yaten s'est révélée être d'une puissance particulièrement impressionnante de l'ordre de ceux de nos Légendaires si ce n'est plus.

Note de l'auteur:  Le sortilège de transformation funeste est une vraie saloperie. Ce sort de huitième cercle vous transforme corps et âme en animal si vous n'êtes pas assez puissant. J'en ai fait les frais. Sans des soins de haut vol ensuite, je serai un petit chien à l'heure qu'il est.

Ces péripéties ont permis de briser la glace avec les Bela Yaten... du moins, suffisamment pour dresser un tableau un peu plus clair de la situation. Comme il est de mauvaise fortune de mentionner son nom, sachez que par la suite, le terme "Grande Mère" fait référence à Baba Yaga.

Résultat de l'étude des Runes Thassiloniennes:

Après analyse par Rakash et validation bibliographique, il s'agit bien d'anciennes Runes du Thassilon. Elles sont liées à la magie du Péché: une ancienne forme de magie pratiquée pour la première fois par les sept seigneurs des runes de l'Ancien Thassilon. Basée sur la magie runique apportée par le premier empereur Xin d'Azlant, chacune des sept écoles modernes de magie (à l'exception de la divination, considérée comme de moindre importance et ajoutée à l'école universelle) est associée à l'un des péchés capitaux. Pour notre cas les Runes présentes figuraient les écoles magiques de l'Abjuration, de la Nécromancie et de la Transmutation.

Note de l'auteur: Ces connaissances devraient être assez peu communes pour pouvoir élaborer une forme de piste de recherche sur la manière dont ces sorcières auraient pu y avoir accès afin de connaître leur cercle d'influence.

Récapitulatif des parties prenantes:

Les Bela Yaten:

Ce sont en réalité des expériences de la Grande Mère. Selon elles les premiers Andra Cirith connues sur Golarion, et du coup des genre de Kinéticistes avant l'heure. Les premières d'entre elles ont été créées de toute pièce ou avec une base inconnue supposément humaine. Elles reçoivent une sorte de marque ou de don par un Seigneur élémentaire (une déité) à leur création. Cela peut être bon ou mauvais, c'est considéré comme un véritable honneur même si elles ne choisissent pas.

Chaque Bela Yaten dispose d'au moins deux formes: l'une humaine où elles sont semblables à un Kinéticiste classique, l'autre mi-humaine, mi-vulpine (renard-esque) avec une apparence laiteuse et lisse comme de la porcelaine et des cheveux blancs. Sous leur forme hybride, elles sont plus puissantes et semblent canaliser beaucoup plus d'énergie élémentaire.

[Quelques lignes sont cryptées, puis le texte continue.]

Toutes les Bela Yaten sont reliées entre elles par une sorte d'esprit collectif vecteur d'émotions et appelé "Khala" qui leur permet de rester toujours en contact. Hélas c'est un procédé qui relie les âmes, donc la transformation funeste des sorcières a de fortes chances d'avoir court circuité ça aussi... du moins tant qu'elles resteront transformées. Cette faculté pourrait permettre d'avoir une petite fenêtre d'action quand les sorcières voudront utiliser les Bela Yaten capturées... il faudra alors être très réactif.

Aujourd'hui et depuis longtemps, les Bela Yaten s'opposent aux Jadwigas et autres sorcières en Irrisen qui sont leurs ennemies jurées. Elles vivent au FeyFrost, une région de l'Irrisen et portent assistance à toute personne essayant de fuir l'influence des sorcières. Une bribe d'espoir dans un paysage d'horreur paré de blanc en trompe l'oeil.

Khalipova Lenora Dvzayaka: Seconde Bela Yaten rencontrée par la guilde. A vécu cachée sous les traits de Flammekuche, le familier renard de la druide Galarine, cousine de Wellby. Elle porte une fourrure de loup dont la tête semble encore vivante. Affiliée très clairement au plan du feu. Parfois en proie à de violents accès de colère. A survécu au combat avec les sorcières.

Smekhova Johana Dvzayaka: Première Bela Yaten rencontrée par la guilde lors de la mission aux abords de la ferme des Jancelm (cf "Le ciel nous tombe sur la tête ?!"). Seule agissant hors de l'Irrisen avec Khalipova, elle porte une coiffe de Chouette des neiges. A été capturée par les sorcières.

Nikishina Viktoria Dvzayaka: Rencontrée dans le tertre des sorcières. A survécu au combat avec les sorcières.

Yuliana Tainara Dvzayaka: Rencontrée dans le tertre des sorcières.  A été capturée par les sorcières.

Tarasova Zolina Dvzayaka Jadwiga: La Matriarche des Bela Yaten. Capable de geler si fort autour d'elle qu'elle en brise le métal d'une pichenette. Capable de contrôler la terre qui s'ouvre sur son passage également. Douée pour les langues jusqu'aux plus reculées de Golarion. S'est débarrassé des Sorcières avec une facilité déconcertante à l'exception de la fuyarde qu'elle n'aura pas eu le temps d'attaquer. Le fait qu'elle soit aussi une Jadwiga en dit long sur la Grande Mère et a été une révélation traumatisante pour ses filles Bela Yaten. A (aisément) survécu au combat avec les sorcières.

Les Filles de l'Hiver:

Ces sorcières ne sont pas toutes des Jadwigas. Elles sont rassemblées par leur volonté commune de renverser celles qu'elles appellent "La Reine de la Fraude" actuellement souveraine de l'Irrisen et répondant au nom d'Anastasia Nikolaevna, première souveraine de l'Irrisen qui ne soit pas une Jadwiga (sorcière de l'hiver). Même si elle est la petite fille de la Grande Mère, Anastasia ne pratique aucune magie en plus de ne pas être une sorcière.

La Grande Mère a accepté une requête d'aventuriers de la placer sur le trône précisément en raison de son incapacité magique après que la précédente Reine Elvanna ait tenté de la renverser en la piégeant sur une "planète" distante.

Note de l'auteur: Même si ce concept m'est encore un peu dur à avaler, il semblerait qu'il y ait d'autres mondes très lointains sur le plan matériel, appelés "planètes". Je n'avais entendu ce terme que par des astrologues parlant de corps célestes, pas de mondes habités...

Une certaine Yugova semble être un des cerveaux sinon le cerveau des sorcières que nous avons rencontrées. Lors d'une transformation en très grand élémentaire de feu, une des sorcières a nommément appelé à son pouvoir. On a pu déterminer que cette Yugova est une soeur d'Elvanna, une véritable activiste dans celles qui s'opposent à Anastasia. La description faite par la psychomancie d'Himitsu sur les objets collectés dans le tertre ont permis d'en avoir un descriptif sans que ne l'ayons vue directement. Je la cite:

"Elle a la peau sombre, légèrement plus que la nôtre (Zarkias et Himitsu), des cheveux noirs tressés derrière la tête dans une longue natte, avec un visage tatoué de blanc lumineux, sans doute magique, comme si un arbre était gravé sur son visage, les branches partant de son nez, s'étirant sur son front et le haut de ses joues, avec d'autre symboles visibles sur son cou, des formes ésotériques formant une pointe vers sa poitrine. Elle a des yeux argentés ou peut être jaune avec des reflets argentés et des oreilles pointues avec une auréole au dessus de sa tête mais avec un coté plus effacé que l'autre comme si c'était plus un arc de cercle qu'une véritable auréole." --> Portrait estimatif

Ces sorcières ont donc une capacité d'échapper à la mort grâce à des corps disséminés dans des tertres. Elles ont besoin d'énergie pour alimenter ces dispositifs appelés cocons de clonage.

Elles ont pour objectif final de prendre le pouvoir en Irrisen. Leur qualité de sorcières de l'hiver et héritage de sang avec la Grande Mère qui les qualifie de Jadwiga leur confère selon elles une légitimité à diriger l'Irrisen par nature et voient donc cette succession par Anastasia comme une usurpation qui à l'affront ajoute l'insulte vu qu'elle ne fait même pas de magie. Elles veulent donc gagner en puissance et monter une armée pour aller la détrôner.

- Zligina: Jadwiga ayant vraisemblablement une affinité avec le plan de l'Air. Ses cheveux lévitent sous l'effet de l'électricité statique et elle est capable de voler. Grande, vieille et voutée avec un nez stéréotypique de sorcière, elle est recouverte de peaux de bêtes. Elle est devenue largement plus puissante lorsqu'elle a fait appel à la puissance de Yugova et encore plus une fois transformée en élémentaire de feu via les Runes Thasiloniennes. Déjà tuée au moins 3 fois.

Jalenka: Sorcière de sang. Grande, relativement jeune d'apparence et décharnée, avec des yeux rouges, du sang sur ses vêtements, sur ses très longs cheveux blancs et au bout de ses longues griffes osseuses. Semblait légèrement plus puissante que Zligina à la base. Déjà tuée au moins 3 fois.

Izlenta: Sorcière potelée, difforme et bossue avec des guenilles verdâtres et un teint olivâtre. Capable d'invisibilité suprême. Capable de suggérer qu'elle est une alliée. Ne semble pas capable de voler. Semble la plus faible des quatre sorcières que nous avons affrontées avec les Bela Yaten. Déjà tuée au moins 2 fois.

- Sharabess: Sorcière serpentine et tentaculaire très étrange et de toutes celles combattues la plus puissante. Son corps a un buste relativement humanoïde et un bas du corps monstrueux. Elle a des yeux rouges, un corps bleuté couvert d'écailles, 4 bras terminant par de longues griffes, 3 grosses queues de serpent aux anneaux puissants et 2 tentacules.

- Sharka: (Par élimination) Sorcière chétive, au corps délié et au teint olivâtre. Elle a les pieds et les mains palmées avec de fines griffes au bout. Une vraie sale tronche avec un collier composés de trois petits crânes.  Déjà tuée au moins 1 fois.

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Errata: Il semblerait qu'il y ait eu inversion entre Izlenta et Sharka. Izlenta est en réalité la sorcière aux membres palmés et Sharka la potelée.

Crédits: Images dessinées par Shyla. Merci à elle.