Satoru, membre novice, au rapport (image non contractuelle)
Résumé de la mission : l'équipe envoyée par la guilde a franchi le portail du miroir magique pour affronter les créatures du cauchemar doré de notre commanditaire, et elle a accompli sa mission avec succès.
Aucune perte n'est à déplorer.
Équipe : "les furries persistent et signent"
- Nutayoshi (gregmaxime) - quand c'est tendu, envoyez le Tengu, coup de bouclier, bang !
- Shaama (xeuneuneu) - sabot être mignon, c'est un vrai fléau pour le boss de fin.
- Skud Smaug (kufru) - qu'il gobe l'un ou l'autre, de toute façon il n'en fera qu'une bouchée.
- Satoru le Tanuki (fr_ng_neer) - soins, kamehameha et outil d'effraction
Commanditaire : Félix Leyreader, mage elfe au sommeil agité.
Contexte : harcelé par ses rêves et cauchemars nocturnes, Félix fait une nouvelle fois appel à la guilde. Cette fois-ci il s'agit de créatures dorées qui le hantent, et qu'il peut relier un épisode de son passé, sa liaison avec une ancienne maîtresse, particulièrement avide d'or et de bijoux.
Mission : franchir le portail, affronter les menaces et les éliminer, ramener tout objet susceptible de présenter un intérêt pour le commanditaire.
Déroulement : nous commençons à avoir une certaine expérience des expéditions au travers du miroir des rêves, mais une fois n'est pas coutume, cette fois-ci Maître Leyreader pris d'une intuition, nous fournit de l'équipement. Nous nous voyons chacun dotés d'une lanterne à œillet qui une fois allumée éclaire dans une certaine direction. Leur utilité va vite se révéler à nous.
Nous franchissons le portail pour nous retrouver à l'entrée d'un manoir. Il fait nuit, la grille est ouverte, nous allumons nos lanternes et nous pénétrons dans la cour élégante. Au centre de quatre massifs constituant un petit jardin à la jardin à la Galtienne période pré-révolutionnaire, trône la statue monumentale d'une cavalière. Nous supposons (ce sera confirmé plus tard) qu'il s'agit d'une représentation de la maîtresse des lieux, l'ancienne amante de Félix. Une autre statue, de taille humaine, celle ci tout en or, et curieusement habillée d'une livrée de domestique brodée d'or, attire notre attention. Celle-ci reste parfaitement immobile pendant que nous l'examinons, Nutayoshi ira même lui planter sa fidèle falcata dans l'épaule, ce qui curieusement la fera saigner - surpris, je décide de la soigner, ce qui s'avère efficace.
Mais nous finissions par nous désintéresser de cette bien étrange statue et nous tournons nos regards vers une porte pour entrer dans le bâtiment.
"1, 2, 3 soleil !" dans le manoir sans soleil : dès que nous ne regardons plus la statue, elle s'anime et passe à l'attaque. C'est Shaama qui fait les frais de cette attaque surprise, mais quand nous nous retournons pour combattre, la statue apparaît à nouveau immobile, figée en plein mouvement dans la lumière de nos lanternes. Ce qui s'ensuit est plus une démolition méthodique qu'un combat, et la statue est réduite rapidement à l'état de pulpe. Seule la peau de cette étrange créature est recouverte d'or, le reste semble plus ou moins vivant...
Nous comprenons donc assez vite lors de notre exploration que nos lanternes semblent avoir le pouvoir de figer ces créatures, mais que si on ne les regarde pas, elles peuvent nous attaquer. Nous entreprenons alors un nettoyage systématique des lieux, dans la lueur de nos lanternes dont le rayon nous semble alors bien étroit, à l’affût du moindre mouvement à la périphérie de notre regard qui serait annonciateur de l'attaque silencieuse de ces créatures aux yeux vides.
Parfois, nous tombons sur des statues, plus rarement elles arrivent à nous surprendre. Mais que sont ces mouvements furtifs, ces ombres qui passent trop vite pour qu'on les discerne ? Il se passe des choses inquiétantes, dans ce manoir, j'en ai le poil qui se hérisse sur le dos.
Biche, oh ma biche : c'est aussi lors de cette exploration que je me découvre une certaine utilité, outre celle de pharmacie ambulante. Certaines portes demeurent obstinément fermées, et nous devons les enfoncer. C'est là que mon pouvoir de métamorphose se révèle fort utile, lorsque je me transforme en pied de biche à maintes reprises. Qu'on se le dise, la fréquentation d'un tanuki talentueux peut vous ouvrir bien des portes ! Le seul problème avec cette méthode c'est que je dois attendre qu'on me lâche avent de me re-transformer, sinon mon équipier tiendra toujours une partie plus ou moins aléatoire de mon anatomie, ce qui peut s'avérer gênant. "Yamete kodasai !" dis-je à Shaama qui me tenait par la queue.
Bon suaire, m'sieurs dames : une ombre au tableau. Lors de notre exploration, nous allons aussi tomber sur un autre genre de créature. Un genre d'ombre qui s'est revêtu d'un drap, comme un tanuki qui voudrait effrayer des pèlerins pour leur faire une farce. Franchement, je ne comprends pas le concept, l'ombre est beaucoup plus effrayante sans le suaire. En plus, celle-ci a le drap coincé sous des caisses qui se sont effondrées quand on la découvre. Je comprends sa mauvaise humeur d'être découverte dans un moment gênant mais quand même de là à nous attaquer...
Enfin, on la renvoie aux ténèbres, elle et sa consœur qu'on rencontrera un peu plus loin.
En effet, dans les anciennes écuries, nous trouvons une autre espèce de fantôme qui erre et tourne en rond, semblant s'attarder à un endroit précis. On lui tend une embuscade et son cas est vite réglé. L'endroit qui a attiré notre attention est une stalle, et dans la paille nous trouvons une petite clé.
Les bijoux de famille : notre exploration du manoir se poursuit, et nous commençons à récolter des objets. Un coffre à bijoux, notamment, rempli de somptueux objets, dont l'un en particulier porte une inscription... Que personne ne sait lire. Nous récupérons aussi un portrait dont un personnage semble avoir été effacé, avec au dos une autre inscription... Dans la même langue. Frustrant, mais on s'en remettra. Avec un peu de chance Félix pourra nous dire ce dont il est question. Nous finissions le tour du manoir en éliminant systématiquement toutes les statues (ou presque, on en avait raté une il a fallu revenir sur nos pas pour la dégommer), avant de venir nous intéresser à la grande statue du milieu de la cour.
Bonne nouvelle : nous trouvons enfin sous le sabot de la statue équestre la serrure correspondant à la clé trouvée dans les écuries. Ecuries, cheval, sabot, clé dorée... Pour une fois on trouve de l'or sous le sabot d'un cheval.
Mauvaise nouvelle : la serrure est piégée avec une sorte de malédiction. Nutayoshi, puis Scud tentent de l'ouvrir et manquent de se retrouver paralysés dans une illusion où ils se voient devenir des statues d'or. Finalement Shaama suggère que je me transforme en crochet pour qu'elle puisse tourner la clé dans la serrure sans y toucher. Les oracles ne sont pas connus pour être facilement sujets aux manipulations mentales, et nous ouvrons donc la serrure. Et rien ne se passe. Parce qu'on a oublié une statue. On la déboîte, on revient, un passage s'est ouvert à la place de la grande statue. Des échelles en bois s'enfoncent dans les ténèbres.
Et à propos d'oracle, c'est à ce moment là que je tente d'interroger les astres pour obtenir une prédiction. Les astres sont formels, c'est une bonne chose que nous descendions. J'ai en outre la vision fugace d'une grande statue dorée, maniant une arme redoutable, que j'interprète comme étant un rouleau à pâtisserie.
Pourquoi un rouleau à pâtisserie ? Sans doute est-ce lié à un événement traumatisant de ma petite enfance, mais on n'a pas le temps pour l'introspection, on a un centaure à faire descendre par une échelle.
Je passerai avec pudeur sur le déroulement de cette manœuvre, il est suffisant de dire qu'à force d'entêtement et d'efforts nous nous retrouvons tous en bas (mais à un moment donné la vision d'un centaure en deltaplane nous a quand même traversé l'esprit).
En bas, c'est une grande salle aux colonnes de style dorique, avec un immense tas d'or amoncelé au milieu. L'or s'avère chaud, très chaud au toucher. Brûlant, même. Nous longeons les murs pour éviter de marcher dessus. Nous trouvons une stèle avec une nouvelle inscription mystérieuse... Que personne ne saura déchiffrer.
C'est en s'aventurant sur le tas d'or que Nutayoshi provoque l'éveil de notre ennemi final.
Il s'agit effectivement d'une statue gigantesque, faite d'or et de métaux précieux. Elle a les traits harmonieux de la maîtresse de Félix, mais l'expression figée d'un masque. Et à la main, elle tient un immense... Non pas un rouleau à pâtisserie, finalement, mais un ranseur, une arme d'hast redoutable.
Le combat s'engage, mais pas bien de notre point de vue. Les armes tranchantes de mes camarades semblent incapables de percer la peau dorée de notre ennemi. Pire, elle semble pouvoir se régénérer en puisant dans le tas d'or à ses pieds. En revanche Shaama lui inflige des dégâts visibles à l'aide de son fléau, surtout quand elle décide de s'en servir efficacement. Ceci lui vaudra l'animosité de la statue qui va s'acharner sur elle et l'amener presque à terre avant qu'à coups de fléau, de lames, de bouclier et de sorts nous arrivions à abattre cette chose !
Nous récupérons l'arme de la statue, une reproduction du texte de la stèle, et nous rentrons.
Personnellement je ne tiens pas à m'embrasser de cet or onirique et manifestement maudit, et la plupart de mes camarades semblent de cet avis, mais l'un d'entre nous - dont je tairai le nom parce que j'ai assez de problèmes comme ça avec les gobelins - cède à la cupidité et charge son sac de pièces puisées dans le tas à nos pieds. Et effectivement il aura l'occasion de le regretter sitôt arrivés à la guilde.
Bref une fois rentrés chez Maître Leyreader, nous faisons un petit débriefing.
Le vieil elfe nous traduit les textes que nous avons ramenés, qui sont autant de poèmes et serments d'amour éternels et pourtant trahis... Son émotion est vive, il faillit même oublier de nous servir notre traditionnel banquet final, et je dois lui rappeler discrètement. Mais après tout on lui pardonne ça ne doit pas être facile.
Conclusion : hé oui, tout est bien qui finit bien. Le portail s'est refermé, preuve que nous avons réussi la mission, mais je pense qu'il y en aura d'autres. Hé, hé, quand j'y pense ce serial lover de Félix cache bien son jeu. Quand il était jeune et fringant, il a du mener une vie de patachon, je ne vous dis pas.