Auteur: Zarkias
Participants: Krynière, Gregann, Terek, Zarkias
Objectif : Explorer en profondeur un tertre de sorcière ("Mascha" - déjà tuée définitivement) pour récupération d'informations
___
Entrée sur site
Krynière, Gregann et Terek arrivent depuis un accès ouest tandis que j'arrive par l'est.
On se rassemble. Il y a une présence locale d’un groupe important d’hommes-grenouilles. Grâce à Gregann on établit la communication en halit.
Nous nous faisons passer pour des émissaires des sorcières et ça fonctionne en prétextant pouvoir nous transformer en n'importe quoi, y compris des hommes. Les hommes-grenouilles m'identifient par mon prénom mais en tant que Maître du bois obscur, un fidèle suivant de Yugova. Cela nous arrange mais lève beaucoup de questions.
Les amphibiens jouent les guides, ouvrent les accès, neutralisent les pièges par leur connaissance des lieux et nous permettent d'explorer rapidement les lieux sans encombres.
___
Exploration des structures supérieures
1. Salle logistique
Stock de matières premières diverses : bois, os, minéraux.
Pas d’élément magique détecté mais beaucoup d'ouvrage parlant de technologie numérienne imbitable.
On apprendra plus tard que ce sont des composants d'un T alpha, visiblement utilisé dans le clonage.
Un des composants sort de l'ordinaire, des sortes de rouleau d'une matière étrange d'une extrême solidité tout en étant souple. C'était décrit dans les livres comme un "Poly..." quelque chose, je crois que ça changeait parfois après le suffixe "Poly" mais que ça parlait de la même chose ou presque.
2. Salle de récupération biologique
Ici on trouve des organes, plantes, substances visqueuses et j'en passe, collectés alentours par les hommes grenouilles ou peut être la sorcière.
Il y a de forts relents de nécromancie ou opérations médicales allant vers la manipulation des énergies vitales ou de vide.
On l'identifie comme une zone de traitement ou transformation biologique et alchimique.
3. Salle de la créature
Présence d’un grand dragon squelette avec une lueur étrange dans le crâne. On comprend que c'est dangereux et que quelque chose va se passer si on entre... ce qu'on fait après quelques préparations.
Forme réelle : nuée d'os avec un comportement prédateur. La menace est neutralisée rapidement et la pièce se révèle peu intéressante.
4. Bureau principal de la sorcière
Documents en halit récupérés (cf. Annexe).
Cela parle de recherches d'anciennes reines d'Irisen sur le clonage humain et sur la téléportation quantique. Je sais que les Jadwigas sur le trône ont toujours cherché à mieux comprendre les pouvoirs de la Grande Mère pour s'en émanciper, sans jamais y parvenir, là se trouvent les reliquats de leurs tentatives d'en percer les mystères.
On trouve également des livres de comptes dûment récupérés pour analyse ultérieure. La provenance des matériaux, leur nature et les emplacements de stockage devraient permettre d'en apprendre plus.
Reste un coffre qu'on sent être dangereux ici aussi mais qu'on ouvre tout de même. En sort une nuée de crânes magiques qui nous agresse. Sa résistance magique et ses contremesures sont élevées, mais insuffisante face au groupe.
Deux objets technologiques sont également récupérés dont une sorte de compas. Leur fonction nous est inconnue à ce stade.
___
Exploration des niveaux inférieurs
Entrée et attaque
Sitôt arrivés en bas des escaliers en colimaçon, on arrive sur une zone infestée de vases acides.
Le chef des hommes-grenouilles, jusque-là coopératif, est tué en un coup, à distance, par l’une d’elles.
Le combat se fait en sons et lumières et se conclue assez vite par notre victoire sans que j'aie à dépenser le moindre sort de soins.
Nous profitons que les lieux soient vidés de toute menace apparente pour explorer finement.
Découvertes principales
Un squelette massif, totalement étranger à la faune locale. Probable importation par téléportation.
Divers artefacts symboliques : objets magiques représentant contrats avec des sorcières. Certains sont scellés indiquant que le contrat a été rempli, d’autres sont expirés ou rendus inopérants. Une vingtaine encore actifs ciblent des habitants locaux. Nous les récupérons pour les croiser avec les registres civils pour éviter les mauvaises surprises à la légion phoenix.
Ce qui sort le plus de l'ordinaire ici est une gigantesque structure métallique qui semble être une sorte de mécanisme très complexe et qu'on imagine être une "machine numérienne"
Elle est complexe, au fonctionnement ou à l'usage inconnus, avec des leviers, boutons, orifices, aspérités, écritures mouvantes dans des zones délimitées qui ressemble à du verre. On entend des mécanismes internes invisibles et on voit affiché ce qui ressemble à une indication de progression d'une tâche, complexe entrecroisement de lumières virevoltant dans les airs pour le moment statique.
Le groupe insère une clé fournie par Welby. Cela semble activer le mécanisme qui agit sur la clé (transformation ou chargement, incertain). Les indications de complétions en lumières en lévitation progressent jusqu'à achèvement et nous récupérons la clé à priori modifiée.
Un peu plus à gauche de l'emplacement de la clé de Welby un des objets trouvés au-dessus s’insère parfaitement alors on essaie. Cela a pour effet de déclencher l'autre objet récupéré au dessus et qui s'avère être un compas qui indique une direction très proche au vu de la manière dont l'aiguille bouge quand on se déplace. On active l'objet et un vortex apparaît qu'on identifie comme un effet de téléportation.
Au vu des écrits récupérés au dessus, il s’agirait d’un système de téléportation fonctionnel, à la précision exceptionnelle et permettant d'accéder à des points névralgiques des installations des sorcières.
___
Analyse finale
Les logiques de clonage impliquent une base matérielle à construire et appelée T alpha avec une image d'une sorte de mannequin a l'apparence de porcelaine. Puis un supplétif chimérique avec des animaux ou des linorms. Le résultat initial lors des recherches me fait penser aux Belaya Ten.
Le dispositif retrouvé correspond aux théories établies sur les réseaux de transport sorciers (cf. Annexe – Tashanna Jadwiga).
La capacité à se déplacer avec précision d’un repaire à un autre semble reposer sur ce type de technologie, probablement répliquée.
La structure principale est trop précieuse pour être abandonnée à la destruction. Il faut agir vite pour récupérer un maximum d'informations ou de composants de la machine, idéalement la machine entière.
Elle devrait être analysée par des experts en technologie numérienne ou des inventeurs de talent.
___
___
Précaution majeure: Le tertre a été laissé à l'abandon dans une zone pourtant accessible des sorcières avec leurs suivants toujours présents. C'est très étonnant que des informations aussi sensibles y soient restées. Prendre en considération que ça ait pu être intentionnel.
___
___
ANNEXES
Techniques de clonage humain
Le clonage humain, que ce soit pour la reproduction ou à des fins thérapeutiques, peut être réalisé en utilisant deux méthodes distinctes.
Premièrement, la séparation de blastomères, également connue sous le nom de division d'un embryon simple, consiste en la division d'un œuf fécondé lorsqu'il contient de 2 à 8 cellules. Cette technique permet de créer deux individus, voire plus, qui partagent le même code génétique, comprenant à la fois les gènes nucléaires et mitochondriaux. Cette situation est similaire à la conception naturelle de jumeaux identiques, qui résulte de la fusion des gamètes du père et de la mère. Cependant, dans ce cas, la séparation de l'œuf fécondé est provoquée de manière artificielle.
Deuxièmement, le transfert nucléaire, également appelé transplantation nucléaire, implique le déplacement d'un noyau diploïde (avec 23 paires de chromosomes) issu d'une cellule somatique d'un organisme adulte vers un ovocyte (qui est haploïde, avec 23 chromosomes) dont le noyau a été préalablement retiré. Une fois le nouvel œuf reconstitué, il est activé en utilisant des produits chimiques ou un courant électrique pour initier la division cellulaire. Le développement de cet embryon cloné se poursuit en laboratoire jusqu'à ce qu'il soit prêt à être transféré dans l'utérus d'une femme préparée à le recevoir. Dans ce processus, l'embryon est le résultat d'une reproduction asexuée, car il n'y a pas de fusion de gamètes ni de mélange de gènes parentaux. Les seuls gènes identiques à ceux du donneur de la cellule somatique sont les gènes nucléaires du clone, tandis que les gènes mitochondriaux du clone proviennent du donneur de l'ovocyte, car ils se trouvent dans le cytoplasme en dehors du noyau.
Mère a utilisé ce processus pour la grande Guerre de l’hiver en 3312 AR, j'en suis désormais certaine.
Hélas elle n'a confié ce processus qu'à sa première fille… Je n'ai pas trace d'une aînée à Jadwiga.
Il me faudrait aller dans son repère pour en savoir plus, si je veux régner longtemps, l'abstinence est mère de sûreté.
Aelena Jadwiga
Clonage d'embryon
Tashanna affirme dans la revue Sascha avoir réussi à créer pour la première fois cinq embryons humains par clonage en utilisant des cellules de la peau de l'aînée.
Après vérifications, ils n'ont réussi à confirmer avec certitude que ces embryons étaient bien des clones des deux femmes anthropomorphes que dans trois des cinq cas. Les embryons ont été détruits au cours du processus de vérification car non viables.
La Grande Mère utilisa un élément clé pour créer son armée qui demeure un mystère à ce jour.
La technique employée par Sascha est celle du clonage par transfert nucléaire de cellule somatique, qui consiste à insérer dans un ovocyte énucléé le noyau d’une cellule adulte, puis de conduire l’œuf ainsi créé à maturation. Cette technique a été utilisée avec succès chez des animaux et a même donné naissance à des clones viables combinés avec un cœur de Linorm des glaces.
En effet, ces cellules souches ont le pouvoir de s'adapter à n'importe quel environnement.
Mises sur l’os, elles deviennent cellules osseuses ; dans le foie, cellules hépatiques ; dans le cerveau, des neurones — et font pousser des attributs monstrueux dans chacun des cas (griffes, queue, fourrure, crocs).
Les risques de rejet sont importants, et les pouvoirs élémentaires sont conséquents ainsi qu'une incroyable résistance à la magie.
Kseniya Jadwiga
___
Téléportation quantique
La téléportation quantique est une technique de transmission de particule qui consiste à transférer l’état quantique d’un système vers un autre système similaire et distant, sans devoir transporter physiquement le système initial. En d'autres termes, c'est un moyen de transmettre l'information contenue dans un système quantique à un autre endroit, sans avoir à déplacer le système physique.
Ce transfert d'état quantique s'appuie sur le phénomène d’intrication quantique selon lequel deux parties d'un système quantique sont liées de manière à agir comme un seul système, même si elles sont séparées par de grandes distances. La téléportation quantique utilise cette « liaison » comme une ressource pour transférer l'état quantique d'un système à un autre en utilisant des processus de mesure et de correction d'erreur.
Pour rendre possible la téléportation d'états quantiques, les physiciens ont élaboré un protocole expérimental : « le protocole de téléportation quantique ».
B.B
Une dernière étape est nécessaire avant d’aborder le protocole de téléportation quantique. Il s’agit d’introduire les portes logiques quantiques qui vont nous permettre de réaliser cette téléportation. En effet, la manipulation d’un qubit doit se faire par des opérations unitaires pour les raisons évoquées précédemment. Ainsi, l’opération logique associée à l’application d’une fonction f(x) de la variable binaire x notée U^f est définie par :
U^f|x,y⟩ = |x, y⊕f(x)⟩
où x et y désignent respectivement les registres d’entrée et de sortie, ce qui permet d’avoir une opération unitaire (on vérifie que U^f² = I), ⊕ représentant l’addition modulo 2 (OU exclusif).
Quelques exemples de portes logiques quantiques :
- La porte cNOT (Control NOT) :
cNOT(x, y) → (x, y⊕x)
- La porte d’Hadamard Hd :
Hd|x=0,1⟩ = (1/√2)[|0⟩ + (−1)^x|1⟩]
Protocole de téléportation quantique
Le protocole peut être détaillé comme suit.
Deux protagonistes typiques sont nommés Alice et Bob.
- Alice possède un qubit quelconque |ψA⟩ = α|0A⟩ + β|1A⟩, qu’elle souhaite transmettre à Bob.
- Elle dispose pour cela : d’un canal classique | d’un canal quantique EPR, composé de deux qubits maximalement intriqués (état non factorisable).
État de la paire intriquée :
|ϕAB+⟩ = (1/√2)[|0A0B⟩ + |1A1B⟩] ≠ |ϕA⟩ ⊗ |ϕB⟩
Alice applique ensuite une suite d’opérations quantiques :
- État initial :
|initial⟩ = |ψA⟩ ⊗ |ϕAB+⟩
- Application d’une porte cNOT (contrôle : ψA), interaction avec son qubit EPR : |inter⟩ = (α/2)|0A⟩[|0A0B⟩ + |1A1B⟩] + (β/2)|1A⟩[|1A0B⟩ + |0A1B⟩]
- Application d’une transformation de Hadamard sur son qubit ψA :
|final⟩ = (1/2)|0A0A⟩(α|0B⟩ + β|1B⟩) +
(1/2)|0A1A⟩(β|0B⟩ + α|1B⟩) +
(1/2)|1A0A⟩(α|0B⟩ − β|1B⟩) −
(1/2)|1A1A⟩(β|0B⟩ − α|1B⟩)
Résultat : le qubit de Bob contient l’information, mais dans 25 % des cas, il est directement dans le bon état.
Dans les autres cas, Alice doit transmettre les résultats de mesure à Bob pour qu’il applique une opération unitaire de correction.
Cela respecte le théorème de non-clonage quantique, car l’état d’Alice est détruit lors de la transmission.
Ce protocole a été formalisé en 1993 par Charles Bennett.
Premières réalisations expérimentales
L’une des premières réussites a été obtenue par Anton Zeilinger.
- Production de photons intriqués par conversion paramétrique dans un cristal non-linéaire χ(2), par conversion de type II.
- Les photons sont orthogonalement polarisés (horizontal h et vertical v).
État antisymétrique de Bell :
|ψ₂₃−⟩ = (1/√2)(|h⟩₂|v⟩₃ − |v⟩₂|h⟩₃)
Téléportation confirmée par une triple coïncidence de détection après passage à travers une lame séparatrice 50/50.
Cette méthode a permis d’assurer une transmission de l’état quantique avec succès.
___
Commentaires de Harcatha Jadwiga :
"Il est évident que Mère utilisa ce protocole extraplanaire pour confectionner les huttes frontalières. Nous pourrions nous en inspirer pour créer d'autres repaires d'une puissance moindre. Une sorte de réseau qui permettrait aux Antres des cercles de communiquer avec toutes les sœurs. Il reste à comprendre comment se déplacer avec certitude vers un lieu donné… et comment envoyer les intrus vers une mort certaine."
Téléportation quantique en variables continues
Aujourd’hui, ce protocole est implémenté en optique quantique, dans le régime des variables continues.
- Contrairement aux variables discrètes (où l’on compte les photons), ici, les photons arrivent par bouffées (~10²³), ce qui rend impossible leur comptage individuel.
- La première expérimentation de ce type fut réalisée par Akira Furusawa dans l’équipe de H. J. Kimble au Caltech.
___
Commentaires de Tashanna Jadwiga :
"Nous avons mis au point avec mes sœurs un premier réseau de communication quantique.
Ce dernier est incroyable de possibilités, mais il faut un aiguilleur de proton quantique pour repérer avec exactitude le flux vers lequel nous souhaitons aller.
Sans cela, il est impossible de prévoir la destination.
Le mystère du repaire de la Grande Mère se dévoile un peu plus chaque jour…
À l’instant où j’écris ces lignes, il est impossible d’évoluer avec certitude dans son repaire.
800 ans plus tard, nos connaissances n’effleurent même pas son ombre…"