Apparence
Description physique générale
Isabel est une jeune femme à la beauté froide et marquée par une intensité presque troublante. Son visage aux traits fins est encadré par une chevelure sombre, coupée court et asymétrique, pratique pour le combat tout en lui donnant un air farouche. Ses yeux clairs, d’un vert perçant, traduisent une vigilance constante et une détermination implacable, comme si elle jaugeait chaque personne qu’elle croise.
Sa silhouette est élancée mais athlétique, forgée par une vie de survie et d’entraînement. Elle porte une armure sombre, finement ouvragée, qui épouse ses formes sans sacrifier la protection. Des motifs délicats, presque végétaux, décorent le métal, contrastant avec la rudesse de son allure générale : une guerrière à la fois élégante et redoutable.
Sa posture exprime la maîtrise et la méfiance – toujours prête à agir, adossée à un mur comme une ombre surveillant son environnement. L’aura qu’elle dégage est celle d’une survivante qui a transformé ses blessures passées en une force impitoyable.
Histoire
Origine
Née dans les plaines ravagées par les conflits du Cheliax, Isabel ne connut jamais la chaleur d’un foyer. Ses premiers souvenirs sont ceux des cendres et du silence : un village réduit à l’état de ruines fumantes, jonché de cadavres oubliés par les armées qui l’avaient balayé. Elle fut retrouvée, encore enfant, par des pillards sans scrupules, qui virent en elle non pas une victime, mais une ressource exploitable.
Élevée dans les bas-fonds des cités cheliaxiennes, Isabel grandit dans une pseudo-famille où régnaient violence, manipulation et mépris. On l’utilisa d’abord comme mendiante, puis comme voleuse, envoyée dans les rues sombres pour glaner quelques pièces ou dérober des vivres. On lui apprit à sourire et à supplier quand il le fallait, à se taire quand la douleur devenait insupportable. Elle comprit rapidement que les liens de sang n’étaient rien face à la peur et à l’avidité.
Un soir, alors que la troupe qui se faisait appeler sa "famille" célébrait ses larcins, Isabel connut ce que plus tard elle appela « la nuit des chaînes brisées ». Une dispute éclata, l’alcool embrasa les esprits, et la rage qu’elle contenait depuis des années se déchaîna. Armée d’un tisonnier, elle s’acharna contre ses geôliers. Le sang coula, les cris s’éteignirent, et au milieu des cadavres, Isabel sentit pour la première fois le poids de la liberté – lourd, terrifiant, mais irrésistible.
Dès lors, elle ne fut plus qu’une ombre fuyant la justice et les représailles. Traquée dans les rues de Westcrown et des villages alentours, elle apprit à survivre par l’instinct : dormir dans les ruelles, voler sans bruit, disparaître dès qu’un garde approchait. Ses mains, déjà tachées de sang, devinrent plus habiles que celles des autres vauriens, et son regard s’endurcit.
Pour Isabel, chaque rencontre fut une menace potentielle. Mais au fil de ses errances, elle découvrit une vérité paradoxale : même au cœur du Cheliax infernal, il existe des âmes brisées comme elle, prêtes à lutter contre la corruption ambiante. Elle ne leur fait pas confiance facilement – et peut-être ne leur fera jamais vraiment confiance – mais elle a compris que sa survie seule n’était pas suffisante.
Aujourd’hui, Isabel Encontrada est une survivante marquée par la violence et la perte. Sa rage est un moteur, son passé une cicatrice toujours ouverte. Elle fuit autant la justice cheliaxienne que les démons de son enfance, oscillant entre l’envie de disparaître et le désir farouche d’exister autrement que comme proie ou criminelle. Chaque choix qu’elle fait est guidé par cette question obsédante :
faut-il être un monstre pour échapper aux monstres ?
Elle rejoint Absalom afin de repartir de zéro.