Rakka est une femme de grande taille aux oreilles longues et très fines. Ses yeux à la sclère noire et l'iris jaune percent une pilosité blanche qui part de son nez pour rejoindre le reste de sa chevelure mi-longue, donnant l'apparence d'un masque naturel. Cette particularité ainsi que les serres la ou devrait se situer ses pieds ne font qu'appuyer sa nature particulière directement visible par ses ailes marron généralement pliées dans le dos, mais capable d'atteindre une large envergure. Le tout lui donne une apparence particulièrement intimidante.
Elle est équipée d'une armure de cuire légère et porte un grand foulard noir passant derrière sa nuque et tombant sur le côté depuis chacune de ses épaules. On remarque aux deux extrémités de celui-ci ce qui semble au premier abord être plusieurs décorations en forme de serres. Très tranchante en réalité il s'agit là d'une arme qu'elle peut rapidement prendre en mains pour se défendre et attaquer à distance respectable.
Malgré son air franchement intimidant et particulier, ainsi qu'une certaine méfiance, Rakka s'avère en réalité très calme et attentionnée, patiente, et peu portée sur le conflit entre membre d'une même organisation. Et à l'inverse redoutable et insensible pour ceux qui s'en prennent à elle ou les membres de la dite organisation. Elle joue de son apparence pour se protéger et garder une certaine distance, se sachant elle-même en fait assez naïve sur les intentions des humains et autres races.
En haut de sa hiérarchie, il y a pour le moment la ville elle-même, suivit de la guilde et ceux qui osent sympathiser avec elle. Néanmoins cette hiérarchie peut évoluer et elle reste l'arbitre du moment ou l'on passe de l'un à l'autre en cas d’intérêt contradictoire ou de conflit. Par exemple, bien que la ville soit tout en haut c'est une chose relativement vague et qu'il y a peu de chance de mettre véritablement en danger, de plus la raison pour laquelle elle place la ville en priorité est simplement qu'elle vit à l’intérieur depuis toujours. Cela signifie qu'en pratique il est difficile de l'utiliser contre la guilde, le groupe auquel elle appartient à un moment donné ou ses proches, et qu'un déplacement de ses derniers dans une autre ville pourrait dans l'absolu changer ça.
Pour le dire simplement, elle se cherche. Elle cherche une chose à laquelle appartenir, protéger ou se dévouer. N'ayant par véritablement d'autres capacités que celle de survivre dans cette ville, rejoindre la guilde lui permettra, elle l’espère, à la fois de ne pas être dans le besoin tout en aidant du mieux de ses capacités une organisation participant à la prospérité de celle-ci et, elle l'espère, défendant l'endroit ou elle vit en cas de besoin.
Rakka est née à Absalom. Bien qu'elle n'en sache pas grand chose, elle viendrait originellement d'un ancien petit clan du Cheliax, exilée suite à l'un des nombreux conflit avec des humains. Le peu étant arrivé jusqu'à Absalom y ont assez vite disparu. Quelques uns ayant finit par partir, mais la plupart sont simplement morts de vieillesse. Sa mère, Kaksi-Kuusi et son père Kolme sont eux-même des enfants de cette brève intégration, si bien qu'elle n'a presque connue qu'eux de ce clan d'origine. Entre une pauvreté totale et une méfiance mutuelle des plus anciens avec les locaux, le couple et leur enfant ont eu une vie relativement difficile. Rakka a passé le plus clair de son temps à essayer d'éviter les conflits et survivre, autant au rejet qu'à la faim. Cependant elle a toujours essayé de s'intégrer à d'autres groupes d'enfants, pauvres eux-aussi, afin de trouver de quoi manger ou s'offrir un peu de confort ici ou là. Mais du point de vue des adultes, ce n'étaient que des bandes de petits voleurs.
Ses parents ayant succombé à tour de rôle assez tôt, de maladie et d'une rixe sans importance pour son père, sa vie pouvait sembler sans but. Pour autant elle a toujours été très attachée à sa petite vie, ceux avec qui elle parvenait à s'entendre, sa famille. Elle semble tout bonnement incapable d'envisager la solitude, quand bien même elle peut se montrer distante et calme. Il n'y a pas eu besoin de la convaincre pour l'envoyer dans un orphelinat, puis de l'en expulser et l'attraper ailleurs pour l'y remettre. Le problème venait plutôt du fait qu'elle faisait peur, s'intégrait maladroitement et pouvait même se montrer violente dès qu'il s'agissait de défendre quelqu'un qu'elle pensait ami. Beaucoup d'enfant ont essayé d'en profiter, certaines adultes aussi, et il est arrivé plusieurs fois qu'ils réussissent.
Aidant ici ou là pour gagner un peu d'argent dans la ville, elle a simplement rejoint la guilde car on lui a dit que celle-ci respectait la loi, voir protégeait dans certains cas, et au besoin défendait Absalom. Que contrairement à une organisation plus militaire ou à la garde, elle n'avait pas à craindre un surplus d'autorité ou sa mauvaise image auprès des gardes. Paradoxalement bien qu'elle ait ce désire de protéger sa ville, elle n'a connu la garde presque que pour les fuir, se faire rouer de coup ou traiter comme une simple vagabonde. Mais dans un contexte de frayeur assez généralisé dans la citée, elle s'est laissé tenté par le fait de pouvoir participer à la défendre, même un petit peu.