Apparence
Description physique générale
Cagneux est plutôt chétif, petit, et tordu. Ses griffes ne sont pas très acérées. Il tient plus du chacal que du lion.
Corps et visage
Le poil peu épais de Cagneux est la manifestation de ses origines tropicales. Là où il fait chaud, les félins ont le poil court.
Il arrive à l'homme-chat de se rouler dans les cendres pour ternir son poil et faciliter son camouflage dans certains milieux. Ou tout simplement en guise de déguisement dans l'obscurité.
Signes distinctifs
Cagneux ne se sépare que rarement de son foulard vert. Ce curieux objet appelé un scorpion (en référence au fleuve traversant la ville de Katapesh) est en fait une arme de strangulation, mais également le signe distinctif attestant de son appartenance et de son grade au sein du sinistre Culte des Etrangleurs.
Tenue et accessoires
L'homme-chat se couvre de vêtements d'hiver dans la Vallée, qui l'aident bien à dormir dehors. Lorsque la Pierre le choisit pour accomplir sa volonté par delà les mondes, il se contente alors de son pagne à bandoulières, et d'une armure de cuir. afin de fluidifier ses mouvements, quitte à être à moitié cul-nu. Il ne se sépare de son sac à dos et de son arsenal que pour se baigner, se faire passer pour un animal, ou encore ébattre dans la végétation.
Personnalité
Caractère
Serviable et négociateur, l'homme-chat s'efforce de contribuer aux autres à sa manière. En réalité, Cagneux est nocif jusqu'à la moelle, et derrière son apparente bienveillance se cache de sombres desseins. Dans le cadre de sa carrière au sein des Etrangleurs de Katapesh, il a apprit à mentir continuellement, et à infiltrer d'autres organisations à fins de subversion. Sa seule vraie loyauté va à La Mère Verte, sinistre déesse vénérée par le Culte.
Motivation
Malgré qu'il ait été brusquement coupé du reste du Culte et de Golarion, Cagneux n'a pas perdu le Nord. Sa seule motivation reste la même : déclencher l'Année des Crânes. il s’agit de la croyance prophétique, partagée par ses confrères Etrangleurs, selon laquelle une année de chaos, de morts et de souffrances sans précédents ferait venir en Golarion la fille de La Mère Verte, autrement dit, le messie et avatar de la sélection naturelle.
Relations
Cagneux s'entend bien avec tout le monde, à l'exception de la fabulatrice “Bäalya-qu’à-se-servir” et de la démoralisatrice “Valira-bajoie”.”
Histoire
Origine
Orphelin des rues d'Okéno, Cagneux a gagné sa croûte en travaillant pour un marchand de fruits et légumes, avant d'être enrôlé de force dans l'armée d'Hashim ibn Sayyid, le gouverneur de Katapesh, où il apprit quelques rudiments de médecine et de serrurerie, avant d’atterrir inexplicablement dans la Vallée.
En réalité, Cagneux n'est qu'un énième pseudonyme, un surnom que lui vaut son physique trappu. L'homme chat a pour vrai nom Narayan Kedar. Bien que son passé d’orphelin soit bien réel, la vente de légumes ne fut qu'une éphémère couverture. A six ans, Narayan servait déjà d'espion, voleur et informateur pour son mentor, Aagman Ajit, un bloque-bras "scorpion jaune" faisant partie du Culte des Etrangleurs, une organisation secrète et indépendante de meurtriers, adorant la Mère Verte, et œuvrant au sein de cellules cloisonnées semi-indépendantes, parsemées dans tout le Katapesh. Le Culte étant dépourvu de chef unique, chaque cellule est menée par un capitaine, portant à la ceinture un scorpion noir (un foulard d'étranglement). Un scorpion de couleur noire étant réservé aux membres du culte ayant étranglé à mort plus de cent victimes à eux seuls. Les capitaines et leur plus fidèles lieutenants se réunissent chaque année dans un temple abandonné dans une forêt, afin de faire le point sur l'année passée, sur les objectifs de tuerie à moyen et long terme, et afin de procéder à des cérémonies religieuses.
Les bloque-bras sont ceux dont le rôle est d'agripper et bloquer les bras d'une victime, pendant qu'un étrangleur plus haut gradé, portant un scorpion vert (cinq victimes), rouge (vingt victimes), ou noir, reçoit la responsabilité et l'honneur de stranguler la cible. Les bloque-bras sont aussi là pour être témoin de la gloire et du succès du meurtre. Chez les Etrangleurs, on compte les points.
En raison de sa nature chétive, Cagneux n'a jamais été un bon bloque bras. Mais sa propension naturelle à la ladrerie, et son agilité, lui ont permis de faire ses preuves rapidement en tant qu'étrangleur, et d'obtenir le scorpion vert, honneur réservé aux membres ayant strangulé au moins cinq victimes "honorables", et qu'il porte encore aujourd'hui.
La principale motivation du culte est simple : déclencher l'Année des Crânes. il
s’agit de la croyance prophétique, selon laquelle une année de chaos, de morts et de souffrances sans
précédents ferait venir en Golarion la fille de La Mère Verte,
autrement dit, le messie et avatar de la sélection naturelle.
Lorsque le gouverneur Hashim ibn Sayyid se mit en tête de mener une guerre sans merci face aux pirates du Katapesh, les capitaines du Culte y virent une opportunité en or. Quoi de mieux qu'une grande guerre pour déclencher l'Année des Crânes ?
Afin de s'assurer que le conflit soit long et voit plus de morts civiles que normalement nécessaire, les capitaines du Culte devaient trouver une solution pour que les Etrangleurs soient aux premières loges, et s'adonnent à ce qu'ils savent faire de mieux : étrangler.
Les généraux du gouverneur passèrent de village en village pour lever des milices. Enrôlant de force tous les hommes en âge de combattre. Dans le village d'Udesh, près de soixante pêcheurs et bucherons furent choisis pour rejoindre la troisième légion. Ce que les généraux ignoraient, c'est que les habitants d'Udesh étaient déjà tous morts étranglés et leur corps enterrés, et que les "pêcheurs" et "bûcherons" enrôlés n'étaient autre que l’entièreté de la cellule de meurtriers dont faisait partie Narayan. ils attendaient patiemment dans le village, précisément pour se faire enrôler "de force".
Les soixante étrangleurs furent donc intégrés à la troisième légion, qui s'est encore remplie dans d'autres villages (des villages normaux), jusqu'à contenir mille hommes. Narayan et les autres cultistes jouèrent le jeu et obéirent aux ordres des gradés militaires pour les apparences, tout en étant en réalité uniquement loyaux au capitaine scorpion noir de leur cellule, le demi-elfe à peau sombre répondant au nom de Daarshik.
Une fois la légion entrée en territoire "ennemi", et via la subversion, les faux rapports d'éclaireurs, les faux témoignages, et autre magie coercitive, la Culte réussit à convaincre le légat que de nombreux villages de civils aidaient en secret les pirates. Il n'en était en réalité rien, mais le sort des villageois n'en fut pas moins funeste et expéditif. Ces morts innocentes alimentaient le déclenchement de l'Année des Crânes. L'ultime rêve des Etrangleurs.
Enfin approcha le siège d'Okéno, ville natale de Narayan. Des Etrangleurs appartenant à d'autres cellules feraient certainement partie du camp d'en face. Mais le port systématique du scorpion distinctif chez les étrangleurs, quelle que soit leur cellule, devait permettre de limiter au maximum le "tir allié".
Le siège fut long. Au bout de deux mois, les tranchées creusées autour de la forteresse étaient profondes, et les cadavres criblés de flèches commençaient à pourrir ici et là. Cette nuit, Narayan, a.k.a Cagneux fit un rêve. Le Monolithe lui envoyait son premier message. Il fallait fuir. Des renforts pirates arriveraient le lendemain pour balayer les assaillants déjà épuisés par deux mois de siège. Sans le rêve salvateur, Narayan aurait périt. Sa fuite le conduit dans une cachette propice, mais qui fut découverte néanmoins. Les pirates devaient avoir de bons sorciers divinateurs. Une brèche, un voile aqueux fit son apparition de nulle part. La porte de sortie de l'homme-chat. Qui le conduisit tout droit dans la Vallée.
"Un jour où l'autre, je retournerai d'où je viens" se dit le félin "Et si la Mère Verte le veut, je deviendrai le Saint Etrangleur qui amènera sa fille en Golarion"
