Le demi-elfe a un longue silhouette élancée, comparable à celle des elfes, reforcée par des muscles sinueux.
Le visage fin est délicat est renforcé par un regard d'un bleu soutenu. Ses joues et son menton portent l'ombre d'une barbe, signe de son héritage semi-humain, tandis que ses oreilles en pointes prouvent son ascendance elfique.
Des boucles brunes soyeuses entourent son visage.
Un air de confiance semble émaner de lui. Certains de ses objets émettent par moments une faible lueur dorée, quand celle-ci n'est pas directement perceptible au fond de ses yeux.
Il porte souvent des vêtements sombres, sur lesquels il passe une tunique d'un vert éclatant. Il porte quelques pièces d'armure sur les bras, les épaules... Qui semblent faits en céramique. Il porte curieusement des sandales en tous temps. Un étui contenant un couteau de lancer est soigneusement attaché sur lui.
Comprendre qui il est, retrouver son père
Cal a grandi seul avec sa mère, Eliane, une douce serveuse qui eut un fils unique avec un elfe. Il n’a jamais réussi à obtenir beaucoup d’informations de sa part ; elle semblait ne pas pouvoir, ou ne pas vouloir, lui en dire davantage. Il a passé son enfance dans le quartier du port de la ville d’Almas, en Andoran. Enfant malicieux aux grands yeux bleus innocents, il a passé ses premières années dans la taverne où travaillait sa mère, attirant immanquablement la sympathie des clients en dépit de ses diverses frasques.
L’un d’eux, un halfling habitué des lieux, finit par prendre sous son aile ce petit garçon aux grands yeux et aux oreilles pointues, signes indubitables de ses origines. Il lui racontait des histoires de marin, des récits de ses voyages, à chaque retour. Ce halfling, nommé Rifen Fernwith, proposa un jour à Eliane d’emmener le jeune Cal découvrir le métier de marin, une offre qu’elle accepta finalement avec réticence. Il commença ainsi par l’emmener sur un petit bateau de pêche, pour quelques heures seulement, lui apprenant à vendre les poissons qu’ils ramenaient.
C’est ainsi qu’une routine s’installa : l’enfant accompagnait Rifen en journée quand il le pouvait, apprenant auprès de lui les rudiments de la navigation. Les années passant, leurs sorties se prolongèrent, bien qu’ils restaient toujours sur le fleuve, Rifen ayant promis de n’emmener Cal en mer que lorsqu’il serait prêt.
Puis survint l’hiver, particulièrement rude, qui emporta Eliane. Elle succomba à une pneumonie, les soins magiques nécessaires étant hors de portée financière pour eux. Elle s’éteignit à la fin de l’hiver, non sans avoir eu le temps de remettre à son fils une boîte et un couteau dans son fourreau. Désormais orphelin, Cal se retrouva seul dans la ville. Quelques jours plus tard, Rifen, de retour en escale, l’accueillit sur son véritable navire. Rien ne retenant Cal à Almas, il suivit cette figure familière, qui, fidèle à sa promesse envers Eliane, prit soin de lui.
Les années
suivantes, Cal les passa sur le bateau, devenant un jeune homme fin et agile,
grimpant dans les cordages pour atteindre le nid-de-pie et manœuvrer les
voiles. Au fil du temps, il apprit de l’équipage à vivre et à se défendre,
utilisant le couteau légué par sa mère en combat, tout en le conservant
précieusement dans son fourreau. Dans la boîte qu’elle lui avait donnée se
trouvait… une paire de sandales, ainsi qu’une lettre expliquant que cet objet
insolite était un cadeau laissé par son père. Un héritage curieux, mais qui lui
offrait au moins des chaussures. Il fit notamment la connaissance de la médecin
du bord, Ishana Awradun, une jeune femme d’à peu près son âge à la peau
basanée, arrivée après lui sur le bateau. Une amitié lia assez vite les deux, Cal
trouvant très amusant de lui faire des farces à l’abris dans les cordages pour
la voir lui hurler dessus depuis le pont… Et de se prendre les vengeances une
fois descendu.
Et cela a continué ainsi jusqu’à ce jour : les cieux devinrent rouge sang,
et se déchirèrent pour laisser places aux dieux en train de combattre : un
guerrier et une créature. Spectacle auquel Cal n’assista pas : son sang,
celui légué par son père, entra en résonnance avec les évènements se déroulant
en même temps, réveillant l’étincelle divine enfouie en lui. Les yeux du
demi-elfe se révulsèrent et il s’écroula sur le nid-de-pie, en suspension
au-dessus de la plateforme, de la lumière jaillissant de ses yeux tandis que ses
héritages parentaux : l’arme de sa mère avec son fourreau et le baudrier,
ainsi que les sandales de son père, qui ne le quittaient plus, se mirent à
scintiller de la même lueur alors que des runes et symboles elfiques se
gravaient sur eux en profondeur. Cal, inconscient, était plongé dans une vision :
il était dans le noir, d’où émanait une voix grave, une voix d’homme, lui
murmurant des paroles dans une langue inconnue. Une lumière apparaissait alors,
non pas issue d’une source extérieure, mais de lui-même, une étincelle qui jaillissait de lui et qui
illuminait un à un les objets hérités de ses parents. Et la voix lui disait les
mêmes paroles en langue qu’il comprenait enfin :
« Éveille-toi, héritier de mon sang ! Cherche ta vérité au Centre du Monde.
», avant que la vision ne prenne fin.
La lumière reflua à l’intérieur de Cal, toujours visible dans ses iris comme
des particules d’or. Son corps se posa doucement au sol avant qu’il ne finisse
par sortir de son inconscience, en se rattrapant in extremis avant de chuter
vers le pont en contrebas.
La même vision se répéta nuit après nuit. Après en avoir parlé avec le capitaine Rifen, il fût décidé de changer la destination du navire pour aller vers Absalom, à la fois pour permettre à Cal de suivre les indications qui lui ont été données, mais aussi, de façon plus pragmatique, pour faire un ravitaillement nécessaire
Il n’était pas question pour Cal de rester inactif ; après quelques discussions dans les tavernes des quais d’Absalom, on orienta Cal vers la guilde de Ravel. Peut-être y trouverait-il aussi des indices sur son père, cet elfe qui semblait avoir un lien avec le divin.