La gorge nouée, vos narines se désemplissent de l'odeur de chair brûlée alors que vous recracher les cendres du charnier de votre vision.
Essuyant la sueur de votre front, vous trouvez le chemin pour respirer l'air pur de la vallée à l'orée de votre fenêtre.
Alors que vos poumons chassent l'air fétide de vos cauchemars à grandes inspirations, vous vous rendez compte que le village s'allume peu à peu, les fenêtres s'ouvrent et les habitants titubent jusqu'au pas de leur porte, le visage frappé d'effroi, le pas hésitant, le regard confus.
Tous ont vu comme vous, LA FIN DE LA VALLEE...

Au beau milieu de vos rêves, un son strident vous plonge au beau milieu d'une vision cauchemardesque.
Alors que le ciel se déchire, des masses grouillantes et difformes se repaissent des corps meurtris d'une récente bataille sur les restes de Ravel.
Le son des chaînes que traîne les rares survivants montant à bord de frégate résonne dans la Vallée qui se désagrège inexorablement. Au milieu des lamentations et des sanglots une douce voix vous parvient alors 

"À tous mes enfants en qui la vie coule en abondance.
À tous mes enfants que la Mort a jugés.
J'ai rêvé ce havre de paix en guise de salut, j'étais certaine d'avoir déjoué les desseins de la faucheuse, d'avoir compris les plans du destin.
Mon cœur se serre alors que la triste réalité frappe à notre porte.
L'âme aspire à l'honneur, et la chair à un futur.